Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Mahmoud Elyes Hamza, indique que certaines données et chiffres relatifs à la situation du secteur hydraulique en Tunisie qui ont été fournies récemment par le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme à l’eau potable sont “erronés” et “mal-fondées”.
Mahmoud Elyes Hamza a reçu, mardi 2 août 2022, la Représentante-résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, suite à la conférence de presse tenue le 28 juillet dernier par le rapporteur spécial de l’ONU, Pedro Arrojo-Agudo à l’issue de sa visite en Tunisie (du 18 au 29 juillet 2022), sur la situation de l’eau et de l’assainissement dans certaines régions.
A cette occasion, il a fait à la Représentante du PNUD qu’une correspondance a été adressée au rapporteur onusien qui comporte les différentes réserves émises par le ministère, ajoutant que la conférence de presse tenue aujourd’hui a pour objectif d’éclairer l’opinion publique tunisienne sur la situation actuelle du secteur de l’eau dans le pays.
Lors de cette conférence, Elyès Hamza a expliqué que les coupures d’eau dans certaines régions durant la haute saison estivale sont dues principalement à une pénurie des ressources hydrauliques qui est la conséquence de sept années de sécheresse en Tunisie.
Selon lui, le taux d’approvisionnement en eau potable a atteint, durant l’année 2021, 100% en milieu urbain et 95% en milieu rural.
A rappeler que le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme à l’eau potable et à l’assainissement, Pedro Arrojo-Agudo, avait exprimé, le 28 juillet dernier, son inquiétude quant à la multiplication des fuites qui provoquent des coupures d’eau à répétition et l’infiltration de produits polluants dans le réseau d’eau, appelant les autorités tunisiennes à élaborer un plan pour le renouvellement du réseau d’alimentation en eau.
” Le gouvernement tunisien est appelé à garantir l’accès de tout le monde à l’eau potable. La rareté de l’eau ne justifie point le non respect de droit d’avoir accès à l’eau potable et à l’assainissement”, avait-il affirmé.