Le groupe ” Massariyoun Li Tashih Al Massar “, a publié, jeudi 3 août 2022, une déclaration où il revient sur les résultats du référendum sur la nouvelle Constitution du 25 juillet 2022 et se projette dans l’après.
Pour ce groupe qui a voté non, il est nécessaire d’admettre que le faible taux de participation au référendum pose la question de la légitimité et la crédibilité de la nouvelle Constitution.
Sur un autre plan, le groupe Massariyoun critique les larges prérogatives que le président de la République s’est octroyées, l’appelant donc à trouver des solutions urgentes aux problèmes économiques et sociaux.
Ceux qui ont choisi le boycott sous prétexte de ne pas conférer une légitimité au référendum et au processus du 25 juillet 2021 en général n’ont pas pu mettre en avant leur poids ni faire connaître leur position; de ce fait, il est difficile de les distinguer des électeurs désintéressés, peut-on lire dans la déclaration.
Il est toutefois utile de s’arrêter sur les électeurs qui ont voté contre le projet de Constitution proposé par le président de la République et qui se chiffrent à près de 150 mille. Pareille position peut constituer la base d’une démarche rassembleuse dont le pays a besoin au cours de la prochaine étape.
Alors de la nouvelle constitution est devenue un fait, le groupe Massariyoun appelle le président de la République au dialogue et à la concertation sur toutes les questions nationales décisives y compris l’élaboration de la loi électorale.
Le groupe appelle partis politiques, composantes de la société civile et citoyens à la vigilance afin de prévenir les dérives du pouvoir, en l’absence de mécanismes de contrôle du président de la République dans la nouvelle constitution.
Massariyoun estime que les partis politiques et les forces démocratiques, quelles que soient leurs opinions sur le référendum, doivent en tirer les enseignements et se focaliser sur les valeurs et objectifs qui les unissent dont en premier l’intérêt suprême de la patrie.
Par ailleurs, il affirme l’attachement à la souveraineté et l’indépendance de la décision nationale et le refus catégorique de toute ingérence dans les affaires internes du pays.