La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, et le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul, ont signé, vendredi 12 août 2022 au Palais du gouvernement à La Kasbah, un accord dénommé “contrat social”.
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Un communiqué de la présidence du gouvernement précise qu’il s’agit d’un “contrat de persévérance pour affronter les défis sociaux, économiques et financiers exceptionnels avec toutes leurs composantes et pour soutenir la souveraineté nationale et l’indépendance de la décision nationale”.
En effet, les trois partenaires sociaux ont convenu de tenir des séances de dialogue, à partir du lundi 15 août 2022, pour parvenir à des accords bilatéraux ou tripartites, concernant certains dossiers liés aux prestations sociales et aux réformes économiques attendues.
Les trois parties ont affirmé être “pleinement convaincues qu’un dialogue constructif entre les partenaires sociaux, basé sur la confiance, la transparence et l’esprit de responsabilité, est la seule issue à la crise que connaît la Tunisie”.
Les partenaires sociaux estiment qu’il n’est pas difficile de surmonter les circonstances actuelles car l’histoire a démontré que la Tunisie a toujours réussi à faire face aux crises les plus graves grâce aux efforts concertés de tous les Tunisiens et au souci de faire prévaloir l’intérêt suprême du pays, ajoute le communiqué.
La présidence du gouvernement indique par ailleurs que l’expérience tunisienne est considérée comme l’une des pionnières dans le domaine du dialogue social, le contrat social étant un acquis important qui reflète la maturité et les relations de haut niveau entre les parties sociales au sein d’un cadre institutionnel distingué.
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Le gouvernement de Bouden estime que la volonté et la confiance constituent la clé de réussite de ce contrat dont le citoyen tunisien est l’élément principal avec un partage des charges afin de consacrer la justice sociale pour un avenir meilleur pour le pays.
A noter que la directrice du Bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour le Maghreb, Rania Bekhazi, a pris part à la signature dudit contrat social.
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