Un collectif de “dénonciateurs d’actes de corruption” lance un appel pour la réintégration des employés licenciés pour avoir signalé “des actes de corruption administrative ou financière”.
Il réclame la régularisation de la situation professionnelle et matérielle des dénonciateurs de la corruption, à travers de “mesure exceptionnelle” pour rompre avec la “manipulation de la justice” et “l’abus de pouvoir”.
Dans une lettre adressée mardi 23 août 2022 à la présidence de la République, ledit groupe demande une audience avec Kaïs Saïed pour présenter ses propositions en lien avec la lutte contre la corruption.
Dans leur message, les dénonciateurs appellent à la réouverture de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, la nomination de nouveaux membres indépendants et neutres et l’amendement de la loi organisant cette structure en y incluant de nouveaux mécanisme de contrôle et d’identification des faits de corruption.
Ils ont insisté sur la nécessité de rouvrir les dossiers qu’ils avaient divulgués et qui sont restés oubliés dans les tiroirs.
Les signataires de cette lettre évoquent, aussi, les pressions subies durant des années par les dénonciateurs, en l’absence de mécanismes de protection et de poursuite en justice des auteurs d’actes de corruption administrative et/ou financière.
Le 2 juillet dernier, ce groupe de dénonciateurs avait, lors d’une conférence de presse à Tunis, appelé le chef de l’Etat à rouvrir les dossiers, regrettant le silence de la présidence de la République et celle du gouvernement à ce sujet.
Les dénonciateurs réclament aussi leur protection et la réparation des dommages subis. Plusieurs mouvements de protestation ont été organisés, dans ce cadre, devant le Palais de Carthage et la Kasbah pour demander une réponse à leur requête de ces deux institutions.