La Chine fait un geste de solidarité avec les pays du continent africain. En effet, le 18 août 2022, lors d’une réunion de coordination de la coopération sino-africaine, les autorités chinoises ont annoncé l’annulation de 23 prêts contractés par 17 pays africains, rapport RFI. «Ces prêts étaient arrivés à échéance à la fin de l’année 2021… Aucune précision n’est délivrée, ni sur les montants, ni au sujet des pays concernés par cette annulation de dettes».
La radio française rappelle que ce n’est pas la première opération du genre en faveur de l’Afrique, avec un engagement de «… restructuration de dettes, au Congo, en Angola ou encore dernièrement en Zambie » ; des Etats souvent en incapacité à rembourser leurs emprunts.
« Ces opérations de restructuration pourraient être de quelques milliards, un réel appel d’air pour les États concernés par ces dettes. Une somme cependant modeste pour la Chine, comparée à ses investissements globaux sur le continent. Les créances totales sont évaluées à 150 milliards de dollars depuis le début des années 2000 », explique la radio publique française.
Toutefois, Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, récemment en Afrique de l’Est –où la présence chinoise est très marquée-, a attiré l’attention sur ce qu’il a nommé « le piège de la dette », sachant que «… 30% de la dette publique africaine appartiendrait à la Chine, aujourd’hui devenue l’un des plus gros créanciers du continent, notamment dans des pays comme Djibouti, la Guinée ou le Cameroun ».
Les créanciers privés occidentaux ne sont pas en reste et «… prennent une part de plus en plus importante… ».
Mais à défaut de prêts de la part de l’Occident, ou bien de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, tout porte à croire que la plupart des pays du continent africain n’ont pas vraiment le choix que de se jeter dans l’ogre chinois.