Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dénonce la ” politique de discrimination et d’exclusion ” opérée par les institutions de l’Etat à l’égard des journalistes et la récurrence des restrictions rencontrées dans leur quête de l’information.
En effet, dans une déclaration publiée vendredi 26 août 2022, l’organisation syndicale appelle le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger à s’expliquer ouvertement sur les raisons derrière l’empêchement d’équipes journalistiques de couvrir une rencontre au siège du département consacrée à la conférence TICAD 8.
Le SNJT s’interroge sur les restrictions et contraintes subies par les journalistes de la part des parties officielles et des structures d’organisation de divers évènements nationaux, regrettant la rétention de l’information et la marginalisation de certains médias.
” L’accès à l’information en Tunisie est devenu plus complexe au cours des trois derniers mois “, affirme le syndicat qui pointe la circulaire de la présidence du gouvernement du 10 décembre 2021.
Le syndicat évoque également les agressions ciblant des journalistes lors des festivals à l’instar des restrictions imposées aux journalistes lors la clôture du festival de Médenine (mardi 23 août), ou encore l’empêchement de la journaliste de Sabra FM à Kairouan, sur ordre du gouverneur, de couvrir une réunion de l’association de la jeunesse de Kairouan.
Le syndicat tient pour responsables les deux têtes de l’exécutif (la présidence de la République et la présidence du gouvernement) de la dégradation de la liberté de l’information et de l’absence de garanties effectives pour le travail journalistique et pour la consécration du droit d’accès à l’information aussi bien pour les journalistes que pour les citoyens.
Le syndicat appelle les autorités à revoir leur politique de communication et à respecter le travail du journaliste, en fournissant toutes les garanties nécessaires à la protection de la liberté de la presse et d’expression.