Les défis et enjeux du développement de la mobilité électrique en Tunisie et en Afrique ont été débattus lors d’un séminaire à la Cité de la culture sur la mobilité de la transition énergétique.
Organisé par l’Agence nationale pour maîtrise de l’énergie (AMNE), vendredi 26 août 2022, avec la participation des secteurs public et privé tunisien, japonais et africain, le séminaire s’est tenu en marge des de la huitième Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement en Afrique (TICAD8 – 27 et 28 août 2022 au Palais des Congrès à Tunis.
Neila Nouira Gongi, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, a souligné à cette occasion l’importance de la transition énergétique et plus particulièrement la mobilité électrique face à l’accroissement de la demande dans le secteur du transport, notant que l’objectif est d’assurer un avenir énergétique durable dans le cadre d’un partenariat triangulaire Tunisie-Afrique-Japon.
Dans une intervention en ligne, Jane Akumu, coordinatrice principale de la mobilité durable pour le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a relevé l’impératif d’une harmonisation régionale des standards pour avoir un marché crédible au service de la mobilité électrique. “Pour faciliter les moyens du secteur privé en Tunisie, il faudrait définir des stratégies claires avec des pourcentages pour encourager le secteur”, a-t-elle en outre indiqué.
Le directeur général de l’ANME, Fathi Hanchi, recommande la création de technopoles ou d’espaces pour les startups qui opèrent dans le domaine de l’automobile en général et plus particulièrement de la mobilité électrique. Pour lui, il est nécessaire de mettre en place un réseau pilote de bornes de recharges pour réconforter le consommateur tunisien.
Daniel Alexander Schroth, directeur du Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement (BAD), a déclaré que la banque travaille depuis de nombreuses années dans le secteur énergétique en Tunisie dans le cadre de projets avec la STEG et le secteur privé affirmant qu’elle est également intéressée par la centrale solaire de Kairouan.
Au niveau continental, la banque prévoit d’augmenter ses investissements dans les énergies propres, a-t-il dit, citant les principaux mécanismes mis à la disposition des partenaires africains dans ce domaine à l’instar du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat et le Cadre de financement de l’accès à l’énergie (LEAF), dont les financements sont destinés à promouvoir les énergies renouvelables décentralisées dans six pays africains y compris la Tunisie.