Une déclaration conjointe entre l’UTICA (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat) et la Fédération des entreprises japonaises (Keidanren), visant le renforcement des liens économiques entre ces deux entités, a été annoncée, vendredi 26 août 2022 Tunis, par le vice-président du patronat tunisien, Hichem Elloumi.
Cette déclaration a couronné les travaux du forum économique Tunisie-Japon, tenu vendredi après-midi à la Cité de la culture, en marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8). Les deux organisations patronales ont convenu de poursuivre leurs efforts pour échanger les informations sur l’environnement des affaires, faciliter le réseautage entre les hommes et femmes d’affaires des deux pays, encourager la participation active des entreprises aux événements organisés en Tunisie et au Japon et favoriser la création d’un environnement propice au partenariat d’affaires, a précisé Elloumi.
Il a aussi précisé que l’objectif de cette déclaration “est de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux”. La délégation de Keidanren s’est engagée à contribuer au déploiement de trois types d’infrastructures en Afrique, à savoir des ” infrastructures de base ” (routes, ports et réseaux électriques), ” l’infrastructure douce ” (accords de libre-échange et traités d’investissement), et ” l’infrastructure humaine” (fonctionnaires gouvernementaux, chefs d’entreprise et les techniciens).
Quant au président de l’organisation patronale tunisienne, Samir Majoul, il s’est dit confiant quant au développement de la collaboration tuniso-nipponne, appelant à bâtir les piliers d’un partenariat fructueux et durable à travers l’organisation de rencontres régulières entre les deux parties, afin de concrétiser les objectifs de cette déclaration de Tunis.
De son côté, Shinichi Nakatani, secrétaire d’Etat japonais à l’Economie, au Commerce et à l’Industrie, a souligné l’importance de cette édition de la TICAD qui offre plusieurs opportunités d’affaires, appelant les Tunisiens à jouer pleinement leur rôle.
Il a précisé que le Japon cherche à identifier des idées innovantes et aidera la Tunisie à développer les énergies vertes, ainsi qu’à financer de tels projets. A cet égard, il a relevé que “le gouvernement tunisien est ouvert aux discussions pour créer un climat propice permettant la réalisation de ces objectifs “.
Pour sa part, la ministre tunisienne de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Nouira Gongi, a rappelé que les investissements réalisés par les entreprises japonaises en Tunisie, sont estimés à près de 2,5 milliards de dollars, ce qui a permis au Japon de se positionner au 3ème rang en termes d’investissements en 2021, après la France et l’Italie.
Elle appelle à construire un partenariat tuniso-nippon pour la réalisation du programme de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables qui vise à atteindre un taux de 35% à l’horizon de 2030
Le directeur général de la FIPA, Abdelbasset Ghanmi, a indiqué qu’une feuille de route tuniso-japonaise sera présentée à la lumière des résultats du ” plan de développement 2023-2025 “, pour une économie verte et compétitive basée sur des secteurs et de projets structurants, à travers un partenariat gagnant-gagnant.
Quelque 19 sociétés japonaises opèrent sur le sol tunisien, lesquelles ont permis la création de 14 000 emplois directs dans les industries manufacturières, le tourisme et les services.
En 2021, le Japon s’est positionné au 6ème rang des pays émetteurs d’investissements directes étrangers (IDE) en Tunisie.
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