Préserver “le capital planète” en favorisant la croissance verte est un souci partagé par les investisseurs japonais et africains ayant pris part à un panel intitulé ” Opportunités de croissance verte en Afrique ” organisé dimanche 28 août 2022 à Tunis, dans le cadre de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (27-28 août) à Tunis.
Ces investisseurs ont considéré que l’ampleur prise par les changements climatiques et les phénomènes écologiques extrêmes en Afrique rappelle la nécessité d’un engagement accru des investisseurs en faveur d’une transition verte.
Intervenant à ce panel, la ministre tunisienne de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Neila Noura Gongi, a souligné que “l’Afrique, terre de richesses et de ressources naturelles abondantes, est en train d’émerger en tant que pôle de croissance à fort potentiel de développement. Ce continent dispose d’énormes avantages constituant les bases requises pour l’édification d’une industrie propre à forte capacité de création d’emplois et qui soit également une source de croissance inclusive et durable”.
Et d’assurer : ” Notre capital naturel énergétique et minier est énorme. Son potentiel de développement l’est aussi, avec l’appui de nos partenaires. Certes des progrès ont été enregistrés dans nos pays dans différents domaines mais nos ambitions sont plus importantes, eu égard des nombreuses opportunités de partenariat existantes “.
Il s’agit d’assurer un développement global répondant aux exigences climatiques qui pourraient, le cas contraire, saper nos capacités de saisir ces opportunités”.
La ministre a également souligné la nécessité d’une synergie régionale et internationale sur les questions de croissance verte, affirmant l’adhésion de la Tunisie à cette démarche, qui constituera selon elle, un excellent moyen pour relancer l’économie nationale.
Elle a aussi exprimé l’ambition de la Tunisie de saisir les nouvelles opportunités de relocalisation des chaines de valeurs mondiales et d’attirer les investissements verts, mentionnant les progrès accomplis par le pays dans ce sens (cadre juridique favorable, politique industrielle favorisant les investissements propres, stratégie de transition énergétique…).
De son côté, le vice-ministre des Ressources minérales et de l’Energie du Mozambique, Antonio Saide, a souligné le potentiel élevé de son pays en matière d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, mettant l’accent sur l’orientation prise pour le développement de ces énergies dans le cadre de partenariats régionales et internationales.
Le responsable africain a estimé que la transition verte devient une nécessité en Afrique, considérant que la mise en place de cette transition devrait être globale, inclusive et progressive.
Il a à ce titre appelé les partenaires japonais et internationaux à appuyer cette démarche verte en mobilisant les investissements et les financements nécessaires dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.
Le Forum économique afro-nippon s’est tenu dans le cadre de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), organisée conjointement par le Japon, la Commission de l’Union africaine (CUA), l’ONU, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale (BM).
La Tunisie, deuxième pays africain à organiser cet événement après le Kenya, en 2016, avait obtenu l’accord d’accueillir la TICAD 8 , à l’issue de la 33e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tenue, les 9 et 10 février 2020, à Addis-Abeba en Ethiopie.