Consommation: Il faut s’attendre à l’augmentation des prix de certains produits agricoles frais
Certains produits agricoles frais, entre autres pommes de terre, tomates, oignons et piments, pourraient voir leurs prix augmenter au cours de l’intersaison été-automne, prévoit le directeur de l’Observatoire national de l’approvisionnement et des prix (ONAP), Ramzi Trabelsi, lors d’une conférence de presse, tenue mercredi 31 août 2022 au siège de l’Institut national de la consommation (INC), sur la situation de l’approvisionnement en Tunisie.
Selon lui, l’intersaison été-automne se caractérise généralement par une baisse de la production et un recours aux primeurs dont les coûts sont généralement plus élevés. Par conséquent, les prix de certains produits connaîtront une augmentation progressive, en attendant le début de la production saisonnière.
Toutefois, rassure Trabelsi, “les services du ministère du Commerce ont mis en place un programme de contrôle économique spécifique aux pommes de terre et aux oignons, lequel programme ciblera les entrepôts frigorifiques et les circuits de distribution pour lutter contre la spéculation et le monopole, afin de mieux maîtriser les prix”.
Il ajoute qu’en cas de constatation d’excès au niveau des prix de certains produits, le ministère procèdera au plafonnement des prix de gros et de détail et en fixer ainsi des marges bénéficiaires… Et de rappeler qu’une marge de 10% a été fixée au niveau des abattoirs de volailles, alors qu’elle était de 15% auparavant.
Par ailleurs, il faut souligner que le taux d’inflation en Tunisie a augmenté à 8,2% en juillet 2022 avec des estimations de 7,3% pour toute l’année 2022 et de 8,3% en 2023, selon les données de la Banque centrale de Tunisie.
Mauvaise nouvelle
Pour le directeur de l’Institut national de la consommation, Abdelkader Timoumi, la prochaine période connaîtra de difficultés d’approvisionnement en raison des problèmes structurels des filières de production (lait et dérivés, volailles, viandes rouges, fruits et légumes). A cela s’ajoute la baisse de production de certains produits (pommes de terre, oignons, tomates, piments, fruits) généralement enregistrée au cours de l’intersaison.
En outre, “la rentrée scolaire et universitaire et le retour à la double séance vont générer une pression supplémentaire sur la demande et, partant, sur les prix”, dit-il.
Face à cette situation, Timoumi recommande aux consommateurs de prioriser et de rationaliser leur consommation et de ne pas procéder au stockage de produits pour éviter de créer une pression supplémentaire sur l’offre.