La Chambre syndicale nationale des audioprothésistes tunisiens, relevant de la Fédération de la santé (UTICA), a organisé, du 2 au 4 septembre 2022 à Hammamet, le premier congrès d’audiologie et d’audioprothèse de Tunisie, en collaboration de “Advanced Arab Audiovestibular Academy” (4A).
Mouna Zouari Melliti, présidente de la Chambre, a souligné, à l’ouverture du Congrès, que malgré la grande expertise médicale en matière de santé auditive en Tunisie, qui se manifeste à travers l’utilisation de la technique d’implantation cochléaire et la création d’un service spécialisé à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de la santé, certaines spécialités liées à l’évaluation et à la correction des troubles auditifs sont encore méconnues dans le pays, et nécessitent d’être étudiées.
Elle a, à ce titre, plaidé pour la révision du Cahier des charges relatif à l’exercice de la profession d’audioprothésiste pour l’adapter aux évolutions des technologies et des recherches en la matière et à intensifier la formation dans ce domaine.
Elle a fait remarquer que ce congrès représente une occasion pour prendre connaissance des techniques utilisées dans les pays développés pour traiter les troubles auditifs et des avancées enregistrées en matière d’audiologie, soulignant que ce genre de rencontres permet d’ouvrir de nouveaux horizons aux jeunes audiologistes pour approfondir leurs recherches et améliorer leurs compétences académiques dans certaines spécialités qui n’existent pas encore en Tunisie, que ce soit dans le hôpitaux ou dans les structures privées de la santé.
Pour sa part, Tarek Naifer, président de la Fédération de la santé, a salué les efforts déployés par la Chambre nationale afin de valoriser le développement technologique dans le domaine et de faire profiter les malades des traitements les plus adaptés à leurs problèmes de santé.
Il a lui aussi, appelé à la révision du cahier des charges qui réglemente la profession d’audiologiste, ainsi que des critères de compétence dans le domaine de la formation. D’après lui, il est nécessaire, aussi, de réviser à la hausse le niveau de couverture des dépenses de santé dans ce domaine, par la CNAM.
Ont pris part à ce Congrès des experts de renommée internationale en provenance des USA, de l’Europe, du Maghreb et du Monde Arabe.