Le Groupement professionnel des hébergements alternatifs relevant de la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien (FI2T) propose la modification du projet de cahier des charges des maisons d’hôtes pour qu’il puisse répondre plus efficacement à leurs besoins et attentes en vue de libérer et organiser une activité en plein essor.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi 13 septembre dans une maison d’hôte à La Marsa, les professionnels de la FI2T ont indiqué qu’en simplifiant les procédures et en réduisant les obstacles devant ces entreprises économiques, de nombreux objectifs peuvent être atteints comme la diversification du produit tourisme tunisien, la promotion de l’investissement et de entrepreneuriat, seuls véritables leviers de la relance économique dont la Tunisie a fortement besoin.
Quid du cahier des charges ?
“Si la suppression des autorisations est une réforme vitale qui mettra fin à un énorme décalage entre la pertinence de la vision et son urgence, le cahier des charges dans sa version actuelle ne peut faire cesser le calvaire actuel et éventuellement à venir du terrain des opérateurs.
Le cahier des charges proposé se doit d’être plus global et souple. Il est aussi vital qu’il puisse autoriser une multitude d’activités sous-jacentes comme l’événementiel, la table d’hôtes, la vente de produits de terroirs”, ont-ils précisé.
Parmi leurs propositions, figurent essentiellement l’importance de la suppression des autorisations en faveur des gîtes ruraux, l’organisation d’événements, la vente de produits de terroirs, l’indexation de la TVA sur le secteur hôtelier …
“A l’heure où la modernisation du système économique ne peut s’amorcer qu’au travers de la suppression des contrôles bureaucratiques pour un développement de l’autoentrepreneuriat, la maison d’hôtes en particulier et les hébergements alternatifs en général contribuent à faire évoluer le tourisme Tunisien. En s’intégrant dans leur environnement, ceux-ci créent de l’emploi, rafraîchissent l’image des destinations, s’engagent dans la voie de la qualité, investissent dans les territoires et contribuent à diversifier l’offre touristique tunisienne aussi bien au niveau national qu’international”.
Le Groupement professionnel des hébergements alternatifs mobilise alors les opérateurs du secteur pour débattre de ce projet. Une version du cahier des charges plus pragmatique et au plus près des attentes des opérateurs est alors remise au gouvernement en vue de libérer tout le potentiel d’une filière à forte valeur ajoutée.
C’est à la faveur de la suppression d’autorisations -décret présidentiel n°2022-317 du 08 avril 2022- de plusieurs secteurs dont celui des hébergements alternatifs, que le cahier de charges régissant les maisons d’hôtes a récemment été élaboré par le Ministère du Tourisme Tunisien.
Ils ont dit…
Dans son intervention, Nabil Sinaoui, propriétaire d’une maison d’hôtes, mettra l’accent sur l’importance de réviser à la hausse la TVA imposée sur les maisons d’hôtes, estimée, selon lui, à 17% et de la porter à 6% au même titre que le secteur hôtelier.
De son côté, Amel Jaïet, gérante d’une maison d’hôte à Hammamet, estime que la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien va présenter, le 22 courant, ses propositions à l’autorité de tutelle afin d’améliorer la version de ce projet de cahier des charges, de manière à ce qu’elle soit conforme aux exigences du secteur.
Elle met l’accent sur la nécessité de rendre ce cahier plus global afin qu’il puisse autoriser une multitude d’activités sous-jacentes comme l’événementiel, la table d’hôtes et la vente des produits du terroir.
D’après le président de la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien, Housem Ben Azzouz, le nombre de maisons d’hôtes autorisées par l’Office national du tourisme s’élève à 90, soit 10% du nombre total des hébergements alternatifs opérant en Tunisie.