La Tunisie n’utilise pas tous les contingents d’exportation préférentiels qui lui sont alloués par l’Union européenne (UE) et qui concernent 13 produits agricoles. C’est ce que révèle une étude intitulée “Comment améliorer la sécurité alimentaire en Tunisie : intensifier le commerce mutuel et les liens d’investissement avec l’UE”, publiée récemment par la fondation allemande Bertelsmann Stiftung.
Réalisée par les économistes Houssem Eddine Chebbi et Markus Overdiek, l’étude souligne que “la Tunisie a besoin, sur le court terme, d’un appui supplémentaire de l’UE, pour développer les investissements dans le secteur agricole et surmonter les difficultés dues aux répercussions du conflit russo-ukrainien”.
Parmi les produits agricoles qui bénéficient des plus fortes opportunités d’exportation mais dont les exportations réelles sont les plus éloignées de leurs capacités, l’étude cite l’huile d’olive (possibilités d’exportation : 534 millions de dollars américains, exportations effectives : 407 millions de dollars), les dattes (possibilités d’exportation : 249 millions de dollars américains, exportations effectives : 129 millions de dollars), les tomates fraîches (possibilités d’exportation : 44 millions de dollars américains, exportations effectives : 41 millions de dollars).
Les auteurs de l’étude ont considéré que “la Tunisie doit procéder à une analyse approfondie, basée sur des données statistiques, précises et actualisées, de sa production agricole, pour élaborer ses stratégies futures concernant les produits à soutenir et à promouvoir”.
L’un des objectifs principaux de ces stratégies futures, devrait être ” de négocier avec l’UE, une augmentation des quotas d’exportation des productions stratégiques, à l’instar de l’huile d’olive. Laquelle augmentation aura un impact très positif sur l’économie nationale et partant sur la stabilité du pays”.