La Tunisie œuvre à renforcer son système de protection sociale à travers un programme de réformes et à préparer la transition vers les nouveaux modes de travail, a fait savoir, dimanche, le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, dans son discours prononcé lors de la 48ème conférence arabe du travail qui se tient du 18 au 25 septembre au Caire en Egypte.
“Ce programme de réformes, engagé par le département des Affaires sociales, vise à instaurer la bonne gouvernance en matière de gestion des caisses sociales, d’asseoir une bonne maîtrise de leurs charges et d’améliorer leur capacité de rembourser leurs dettes”, a-t-il ajouté.
“Il a également pour objectifs (le programme) de poursuivre les réformes nécessaires des systèmes de sécurité sociale, de maîtriser les déficits des systèmes de retraites dans les deux secteurs public et privé et de réviser le système de prévoyance sociale des travailleurs en mettant en place un nouveau système d’assurance qui couvre le risque de perte d’emploi pour des rasions économiques”.
Le ministre a, par ailleurs, souligné que l’accent mis sur la question relative à “l’économie numérique et aux problématiques liées à l’emploi”, dans le cadre du rapport du Directeur Général de l’Organisation Arabe du Travail (OAT), Fayez Ali Mtiri, reflète le souci de l’organisation d’être au diapason des enjeux qui interpellent les pays arabes notamment les évolutions technologiques, l’intelligence artificielle, le numérique…
Ezzahi a affirmé que l’importance des défis technologiques, la fracture numérique qui sépare les pays développés et ceux moins développés et entrave la transition numérique de ces derniers et l’absence des infrastructures nécessaires à cette transition dans ces pays, exigent la conjugaison des efforts des pays arabes pour mettre en place un cadre juridique commun qui réglemente les métiers liés à la technologie et limite ses effets négatifs sur les économies et les sociétés.
Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération technique entre les pays arabes dans les domaines de l’économie numérique et de développer les partenariats avec les organisations internationales pour réduire la fracture numérique avec les pays développés.
Ezzahi estime, par ailleurs, que l’intelligence artificielle et les nouveaux modes de travail ouvrent de grandes opportunités d’emploi sur les moyen et long termes dans les pays arabes.
La Tunisie a mis en place une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle dont la première phase est articulée autour de grands projets pilotes dans les domaines de la santé, du transport et de l’éducation dans l’objectif de préparer la transition vers l’économie de savoir.