“Il n’existe aucun obstacle qui puisse entraver la signature de l’accord relatif à l’ouverture de l’espace aérien Open Sky avec l’Union européenne”.
La phrase est signée Mohamed Moez Belhassine, le ministre tunisien du Tourisme, qui participe au Salon du tourisme “Top Resa” à Paris (20, 21 et 22 septembre).
Il se dit “confiant” quant à la signature ” prochainement ” de cet accord qui consiste en l’ouverture de l’espace aérien tunisien ainsi que les aéroports nationaux, aux appareils des différentes compagnies aériennes européennes, notamment les “low cost” (à bas prix).
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Selon Belhassine, le retard pris dans la signature de cet accord est lié à des questions de procédures.
Pour sa part, la présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), Dorra Miled, estime nécessaire et urgent de ratifier cet accord, après un retard de plusieurs années, en ce sens que l’Open Sky reste une opportunité comme cela a été le cas pour plusieurs pays.
Un pays touristique ne l’est vraiment que s’il y a une accessibilité à la destination. Il existe des pays qui ont des compagnies aériennes dotées d’importantes flottes qui arrivent à booster l’activité touristique de leurs pays. Ce n’est pas le cas de la Tunisie, d’où l’impératif de ratifier cet accord “, a-t-elle déclaré.
D’après le président de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme (FTAV), Ahmed Bettaieb, la signature de l’accord relatif à l’open sky est tributaire d’une réelle volonté politique, estimant que ce mécanisme a déjà fait preuve dans certains pays, comme le Maroc.
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L’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Marcus Cornaro, a appelé mardi, sur son compte Twitter, la Tunisie à ratifier l’accord relatif à l’Open Sky, estimant que “cet accord aura un impact positif immédiat sur les aéroports régionaux, dans la mesure où il leur permettra d’accueillir une clientèle additionnelle”.
Il a rappelé, à cet égard, que l’accord prévoit “une exemption de l’aéroport de Tunis-Carthage et de Tunisair, de toute compétition tiers pour cinq ans”.
La Tunisie et l’Union européenne ont paraphé, en décembre 2017, un protocole d’accord marquant la fin des négociations concernant l’ouverture des cieux. Les syndicats de la compagnie Tunisair avaient, à l’époque, exprimé leur refus catégorique de ce protocole d’accord qui constituerait, selon eux, une menace pour la pérennité de Tunisair dont la situation financière ne lui permettrait pas d’entrer en concurrence avec les grandes compagnies aériennes.