Le président de l’Association tunisienne pour la promotion de la santé (ATPS), Karim Abdelwahed, assure que la Tunisie dispose de toutes les compétences techniques et médicales capables d’en faire un pont entre l’Afrique et le Moyen-Orient dans le domaine de la santé numérique et pour attirer les investissements et les projets dans ce domaine.
Dans une déclaration à la TAP en marge de l’ouverture, jeudi 22 septembre 2022, de la première édition de la Conférence et exposition sur la santé numérique en Afrique et au Moyen-Orient (Amdhc – pour Africa and Middle East Digital Health Conference and Exhibition “Tunisia 2022”) dont les travaux se poursuivront pendant trois jours à Hammamet à l’initiative de l’ATPS, Abdelwahed a souligné la nécessité pour la Tunisie d’avoir une stratégie nationale pour la santé numérique qui, selon lui, est devenue une “industrie”.
L’attribution du terme “industrie” à la santé numérique signifie, selon lui, l’attraction des investissements et une capacité de créer des emplois pour les jeunes tunisiens diplômés du supérieur qui ont fait preuve de haute compétence dans de nombreux pays européens, au Canada, en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient, et qui sont capables de créer une nouvelle dynamique pour le développement du secteur de la santé numérique et l’exportation de services de santé.
Cette rencontre, qui rassemble des médecins, experts en santé numérique, décideurs et acteurs de l’écosystème digital venus des quatre coins du monde, explique-t-il, est une occasion pour approfondir la prise de conscience de la nécessité de promouvoir le secteur de la santé numérique et de suivre les mutations mondiales, d’autant plus que l’Organisation mondiale de la santé soutient, de par ses engagements internationaux, dans le cadre de la “Charte de Genève”, un projet majeur de transformation numérique de tous les soins de santé.
La transition numérique est devenue une nécessité dont on a pris conscience lors de la pandémie du coronavirus qui a accéléré la tendance mondiale de numérisation du secteur de la santé.
Abdelwahed a fait savoir qu’à travers son centre d’informatique, le ministère de la Santé est en train de mettre en place des systèmes d’information et des solutions technologiques pour passer à des systèmes numérisés au niveau du dossier médical et des activités des laboratoires et des cliniques entre autres, soulignant la nécessité d’accélérer le rythme de la transition numérique dans le domaine de la santé, à travers l’élaboration d’une législation régissant le secteur.
D’autre part, il a déclaré que l’exposition sur la santé numérique, organisée parallèlement aux travaux de la conférence, sera une occasion pour les visiteurs et les spécialistes pour prendre connaissance des expériences de plusieurs pays dans le domaine de la santé numérique.