La présidente de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes (INLTP), Raoudha Laâbidi, fait savoir que la création d’un centre régional de formation de formateurs dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes a atteint un stade avancé et verra le jour avant la fin de l’année en cours.
Elle a ajouté, dans une déclaration à la TAP mardi 27 septembre, que l’INLTP, qui va superviser ce projet depuis 2019, date du démarrage de sa concrétisation, a entamé la formation d’un groupe d’experts dans les domaines sécuritaire, médical et social pour les charger, dans une prochaine étape, de l’encadrement au sein du centre.
Elle a indiqué que l’instance tient constamment des réunions avec des représentants de pays intéressés par ce projet, soulignant à cet égard que les représentants de 18 pays que l’instance a rencontrés depuis 2019 ont exprimé leur appui au projet et leur désir d’y participer, louant l’expérience pionnière tunisienne en matière de lutte contre la traite des personnes.
Laabidi a souligné que l’objectif principal de ce projet est d’assurer la liaison avec les pays africains concernés par les victimes de la traite des personnes, ainsi que de coordonner les efforts régionaux pour lutter contre ce phénomène et créer un terrain approprié pour établir des canaux et des mécanismes à même de résoudre les problèmes de trafic et d’échange d’informations.
Selon le rapport annuel de l’INLTP pour l’année 2021, 54% du total des victimes de la traite des êtres humains enregistrées auprès de l’instance en Tunisie sont des étrangers (595 cas sur 1100 cas) dont la plupart des africains.