Le Fonds monétaire international (FMI) a publié, mercredi 5 octobre 2022, un rapport intitulé “Quand une crise s’ajoute à une autre”, dans lequel il revient sur les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 qui continue encore “de faire payer un très lourd tribut sanitaire et socio-économique à la population” et la guerre en Ukraine, laquelle a entraîné une flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ainsi qu’une inflation généralisée.
Selon le FMI, la gravité des perturbations sur les marchés des produits de base et les chaînes d’approvisionnement pèseront lourdement sur la stabilité macrofinancière et la croissance, ce qui viendra s’ajouter à un contexte déjà compliqué pour les pays qui continuent de se remettre de la pandémie de Covid-19.
Face à cette situation, l’institution de Bretton Woods rappelle qu’elle a accordé, au cours de l’exercice 2022, environ 60 % de l’assistance technique aux pays fragiles ou touchés par un conflit, aux pays à faibles revenus ainsi qu’aux petits pays.
Exacerbation des vulnérabilités
La guerre en Ukraine et la pandémie ont également contribué à exacerber les vulnérabilités de la dette. Désormais, les pouvoirs publics doivent désormais faire face à la hausse des prix des importations et du service de la dette dans un environnement très incertain, caractérisé par une inflation élevée et un ralentissement de la croissance.
Au fur et à mesure que la politique monétaire se resserrera pour juguler l’inflation, estime le Fonds, les coûts des emprunts souverains vont augmenter, ce qui réduira la marge de manœuvre pour les dépenses publiques et accroîtra la vulnérabilité liée à la dette, en particulier dans les pays émergents et les pays en développement.
Améliorer la résilience climatique
Sur un autre plan, l’institution financière internationale consacre un chapitre au changement climatique et à la transformation numérique dans lequel elle appelle les pays à améliorer leur résilience climatique, malgré ces crises.
En juillet 2021, le Conseil d’administration du FMI avait approuvé une stratégie visant à aider les pays membres à faire face aux difficultés liées au changement climatique.
Durant l’année écoulée, les questions climatiques ont été évoquées dans une trentaine d’évaluations de pays, dont celles de l’Allemagne, de la Barbade, du Canada, de la Chine, des Etats-Unis, des Fidji, du Malawi, du Mexique et du Royaume-Uni.