D’après les bailleurs de fonds (Banque mondiale, FMI…), en Tunisie la part de la masse salariale de la fonction publique dans le PIB –bien dans le PIB et non dans le budget- est des plus élevées dans la région MENA.
Elle est officiellement estimée à 16%, contre 11,5% au Liban, 10,5% au Maroc, 5,5% en Jordanie et 5,2% en Egypte.
En voici les principales caractéristiques selon le programme de relance économique présenté par le gouvernement au FMI :
– La masse salariale a été multipliée par trois en 10 ans (2012-2022) ;
– La hausse des salaires n’a pas été accompagnée, au cours de cette période, par un accroissement de la production ;
– La masse salariale accapare près de la moitié des ressources totales de l’Etat ;
– Les augmentations spécifiques (forces de l’ordre, magistrats, corps enseignant…) ont élargi les écarts au niveau de la rémunération ;
– Les recrutements massifs et les promotions exceptionnelles ont fortement affecté la qualité des services publics ;
– Deux programmes du FMI ont été suspendus à cause du non-respect des engagements au titre de la maîtrise de la masse salariale.
ABS