Afin de contribuer à la consolidation des échanges scientifiques, pédagogiques, culturels et socioéconomiques entre le Royaume de Belgique et la République tunisienne, une nouvelle fondation d’utilité publique, appelée « Fondation BEN ABBES Stichting », a été officiellement lancée le 7 octobre 2022.
Il s’agit d’une fondation philanthropique qui sera présidée par Mahmoud Ben Abbès, conseiller en diplomatie économique du Royaume de Belgique.
Au cours d’une grande cérémonie qui s’est déroulée à Bruxelles, en présence de personnalités de premier plan, dont notamment Didier Reynders, ancien vice-Premier ministre belge et actuel Commissaire européen à la Justice, et Nabil Ammar, ambassadeur de Tunisie auprès du Royaume de Belgique et de l’Union européenne, Mahmoud Ben Abbès a expliqué la genèse de cette fondation : « Mon souhait étant que Tunisiens et Belges continuent à mieux se connaître et à travailler ensemble, la fondation a pour vocation d’œuvrer pour cet intérêt général et commun ».
Et d’ajouter : « Elle s’inscrit aussi dans le cadre d’une conscience grandissante des 17 points du Global Impact tel qu’ils sont définis par les Nations unies et dont l’objectif reste la recherche d’un bien-être commun ».
De son côté, Didier Reynders a fait part de sa pleine disposition à soutenir l’initiative de M. Ben Abbès, considérant qu’il s’agissait « d’une manière de resserrer les liens entre les deux pays qui peuvent se faire, fort heureusement aussi, à travers des initiatives que des personnalités attachées aux relations bilatérales mettent en place ».
Reynders a annoncé à cette occasion sa venue le mois prochain (novembre 2022, ndlr) à Tunis et a tenu à rappeler la longue histoire des rapports entre les deux pays. « J’ai eu l’occasion de découvrir ces relations bilatérales très souvent à travers des visites au cours desquelles on a montré comment développer des entreprises de transport, de logistique, au départ de la Tunisie vers l’Union européenne et en particulier vers la Belgique, et plus récemment à travers des visites d’artisans et d’artistes ».
Pour sa part, Nabil Ammar a estimé que « cette nouvelle fondation est un instrument supplémentaire qui pourra jouer un rôle pour le rehaussement au niveau supérieur des liens et les contacts pour les opérateurs économiques de ce pays, le potentiel en est prometteur ».
Concrètement, la fondation va déjà œuvrer à mettre en place deux actions. L’une à impact écologique et environnemental, l’autre à impact culturel.
La première consiste à imprégner la majestueuse ville de Carthage d’une empreinte belge par la création d’un parc à la fois écologique et esthétique.
La deuxième action a pour vocation de mettre les jalons pour un dialogue fructueux des cultures visant à tisser les liens et à éliminer les malentendus. Parole, chant, musique et danse se mêleront pour créer un syncrétisme culturel et spirituel.
« Je suis conscient du fait que toute initiative, si généreuse et belle soit-elle, ne peut porter ses fruits qu’avec un apport humain significatif et un engagement dans un esprit pragmatique à la recherche d’une efficacité profitable à nos deux pays », a également souligné le président de la fondation qui a tenu à rendre hommage au regretté Guy Spitaels, ancien ministre et président de la Wallonie et grand ami de la Tunisie.
La fondation comptera parmi ses membres des personnalités tunisiennes et belges de haut rang, dont Maître Charlotte Piers, Patrick De Beyter, Jean-Luc Calant et également Maître Wajdi Khalifa.
C’est le prestigieux Palais d’Egmont de la capitale, lieu de tradition pour les rencontres internationales du Royaume de Belgique, qui a accueilli la cérémonie d’annonce. Avec le soutien de la compagnie Tunisair, elle a enregistré la présence de plusieurs personnalités belges amies de la Tunisie, mais également nombre de représentants de la diaspora tunisienne en Belgique. Elle s’est conclue par un défilé inspiré du patrimoine tunisien et une exposition d’œuvres d’art et de produits d’artisanat.