La 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) prévues du 29 octobre au 5 novembre 2022 verront la participation de 599 films venant de 72 pays, dont 23 africains et 17 arabes en plus de 32 participations internationales.
Au cours d’une conférence de presse tenue, mercredi, au Théâtre des jeunes créateurs à la Cité de la Culture, le comité d’organisation a présenté les grandes lignes de sa programmation pour cette édition 2022.
La conférence a eu lieu en présence notamment de Sonia Chamkhi, présidente des JCC 2022, et Khaled Azek, chargé de la direction du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) et en l’absence du directeur artistique, Ibrahim Lataif.
L’Arabie saoudite est l’invitée d’honneur de la prochaine édition de ce festival arabe et africain qui fêtera cette année son 56ème printemps. Une quarantaine de professionnels du 7ème art saoudiens seront présents avec une sélection de 7 films saoudiens en projections-débats au cinéma Africa, au centre-ville de Tunis, en plus d’une table ronde autour du cinéma saoudien.
L’artiste disparu Hichem Rostom (26 mai 1946 – 28 juin 2022) et la cinéaste Kalthoum Bornaz (24 août 1945- 3 septembre 2016) seront à l’honneur aux JCC qui rendront également hommage à Yamina Bachir Chouikh (Algérie), Mohamed Abderrahman Tazi (Maroc), Naky Sy Savané (Côte d’Ivoire) et Daoud Abdel Sayed (Egypte).
Les cinéastes femmes seront au coeur de deux focus, “Focus Espagne” et “Focus Palestine”.
Le film d’ouverture est un long-métrage marocain, “Fatema, la sultane inoubliable” d’Abderrahim Tazi, en hommage à la militante Fatima Mernissi. Il sera présenté en avant-première hors-compétition.
Les principaux films de la compétition officielle
La compétition officielle destinée aux productions récentes cinématographiques arabes et africaines est la section phare du festival. Cette année, elle sera composée de 24 longs-métrages dont 12 fictions et 12 documentaires, en plus de 20 courts-métrages parmi eux 12 fictions et 8 documentaires. La Tunisie y est représentée par 8 films à raison de 2 films par section.
La plupart des films sélectionnés dans cette compétition sont des productions de 2022 alors que d’autres sont des productions de 2021 dont 6 longs métrages (2 fiction et 4 documentaires) en plus de 8 courts (6 fictions et 2 documentaires).
Le Tanit d’or est la plus haute distinction des JCC décernée au meilleur film de la compétition officielle.
La section des longs-métrages de fiction comprend cette années deux films tunisiens, “Sous les figues” de Shiri Erige et Fractus de Rahmouni Nader, en plus de “Vuta N’Kuvute”, Shivji Amil (Tanzanie), “Simin Zetwal” de Constantin David (Ile Maurice), “La vie d’après” de Djaad Anis (Algérie), “Xalé” de Sene Absa Moussa (Sénégal), “Derrière la porte” de Manaa oudai (Iraq), “Le Panthéon de la joie” d’Odoutan Jean (Bénin), “Attarik” d’Abdelhamid abedelatif (Syrie), “L’esclave” de Jawhari Abel Ileh (Maroc), “Le Sermon des prophètes” de Boundaone Seydou (Burkina-Faso) et “Sharaf” de Samir Nasr (Egypte).
Un Jury international présidé par Mohamed Abderrahmen Tazi (Maroc) a été désigné pour les films de cette compétition. Le réalisateur marocain sera accompagné par six membres; Bushra Rozza (Egypte), Apolline Traoré (Burkina-Faso), Celia Rico Clavellino (Espagne), Mai Masri (Palestine), Abdelatif Ben Ammar (Tunisie) et Salem Brahimi (Algérie).
Dans la compétition des longs métrages documentaires figurent deux films tunisiens, Gardien des mondes de Leila Chaibi et Denied access de Hayfel Ben Youssef, en plus de Contes de la maison mauve de Fahdel Abbas (Irak- Liban), Batata de Noura Kevorkian (Liban), Mami de La Moula Anhar Salem (Arabie Saoudite), Laazib, Jaouad Babili (Maroc), Faritra de Rasoanaivo Tovoniaina (Madagascar), No simple Way Home d’Akuol De Mabior (Soudan), Garderie Nocturne de Sanou Moumouni (Burkina-Faso), 20 ans après de Moussa Touré (Sénégal), We students ! de Fariala Rafiki (République Centrafcaine) et Rewind & Play d’Alain Gomis (Sénégal).
Cette compétition a son propre jury qui sera présidé par la Malgache Marie-Clémence Andrimonta Paes. Elle sera entourée par un trio de professionnels; Claire Diao du Burkina-Faso, Nadia El Fani de Tunisie et Souad Labbize d’Algérie.
L’Atelier Takmil qui est une section compétitive de Carthage Industry Days présente une sélection de quatre projets de films africains et arabes. Il s’agit de fictions de la République démocratique du Congo et de Tunisie; (La vie est un chemin de fer d’Isaac Sahani, Kevin Mavakala, Manassé Kashala et Tousmy Kilo (réalisation) et Hamadi Dieudo (production) et Le Roumi : Une histoire à ressusciter de Ferid Boughedir (réalisation et production). Les deux autres films sont des documentaires du Kenya et de Mauritanie, Defying Ashes de Ng’endo Karanja (réalisation) et Maina Joan (production) (Kenya) et Ressac, une histoire touarègue d’Intagrist el Ansari (réalisation) et Nadia Meflah (production).
Nouvelles sections; Semaine de la critique et Ciné Kids
La Semaine de la critique est le nouveau né de cette édition qui présentera une sélection de 7 films de divers pays. Cette section met à l’honneur les jeunes réalisateurs qui sont à leur premier ou deuxième film de fiction.
Les sections officielles hors compétition verront la tenue de “Ciné Kids” qui est une nouvelle section dédiée aux enfants en vue d’ancrer l’esprit cinématographique chez les jeunes générations et les initier au 7ème art dans le cadre de projections-débats. Le festival prévoit des séances matinales de films internationaux récents lors de cette section inédite qui sera présente notamment dans les régions à travers 18 projections à Gabès, Djerba et Ghar El Melh.
Pour la deuxième année consécutive, les JCC présenteront quatre courts-métrages adaptés de Nouvelles tunisiennes, produits avec le soutien du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI). “Adaptations cinématographique d’une Nouvelle puisée dans la production ou le patrimoine littéraire tunisien” est le thème choisi pour cette année.
Parmi les sections habituelles du festival, on cite Cinémas du monde, Horizons du cinéma tunisien qui présentera 26 films récents, Ciné Avenue avec 6 films qui seront projetés sur l’avenue Bourguiba, JCC dans les prisons (7 films) et JCC dans les casernes (7 films).
Le festival est de retour dans son rendez-vous habituel pour une nouvelle édition en automne, celle de 2021 avait eu lieu du 30 octobre au 06 novembre.
Les Journées cinématographiques de Carthage sont placées sous l’égide du ministère des Affaires Culturelles avec un comité directeur désigné par le ministre de tutelle. Depuis leur création en 1966, les JCC œuvrent à offrir une visibilité pour les films africains et arabes, avec une ouverture récente sur les cinémas du monde.