Deux Tunisiens, une femme et un homme, sont parmi les lauréats de la 8ème édition du prix “Katara du roman arabe”, une importante récompense littéraire arabe initiée en 2014 par le village culturel Katara à Doha (Qatar).
Organisée sous les auspices de l’Alecso, la cérémonie officielle a eu lieu vendredi 14 octobre 2022 au siège de l’Unesco à Paris dans le cadre de la “Semaine mondiale du roman”, du 13 au 20 octobre 2022.
Nabiha Al Aissa (Ahlem moutaktiaa, littéralement “Rêves intermittants” – éditons Zayneb) est gagnante dans la catégorie Romans publiés, qui récompense également Ezzedine Djellaoudji (Algérie) et Bochra Khalfan (Oman).
Imed Dabboussi (Les Villes de mi-illusion, les Editions du Net) est primé dans la catégorie Romans de Jeunesse à laquelle figurent aussi Mohamed Achour Hachem (Egypte) et Abdellatif Nila (Maroc).
Dans la catégorie Romans non publiés, figurent trois lauréats, le Soudanais Abdelkader Methoui et les Syriens Malak Yamama Alkari et Nourredine Hachemi.
Le jury de la catégorie Etudes/critiques littéraires non publiées a décerné ses prix aux Marocains Said Fallag, Abdelmajid Younsi et Said Yakteen.
Ahmed Abdelmalek est lauréat de la catégorie prix Romans qataris publiés et succède ainsi à sa compatriote Chayma Chahine Kouari gagnante de l’édition précédente.
Plus de 1 483 œuvres dans les 5 catégories étaient candidates en cette 8e édition dotée de 345 000 dollars.
Selon le site de Katara, les œuvres gagnantes seront traduites dans cinq langues dont l’anglais et le français.
Quatre lauréats étaient au palmarès de la 7ème édition dont Habib Selmi (prix du Roman arabe publié), Walid ben Ahmed (prix du Roman non publié), Ridha Jaouadi (prix des Etudes/critques littéraires) et Mounira Deraoui (prix du Roman jeunesse).
” Rêves Intermittants ” de Nabiha Al Aissa est un roman en arabe de 214 pages, paru en 2021 aux éditons Zayneb. La romancière native du 25 juillet 1972 à Nabeul et diplômée en littérature arabe (Faculté de Sousse) est à son deuxième roman.
L’auteure est lauréate du prix Comar du roman arabe pour un premier roman paru en 2016. Elle est auteure de deux nouvelles (2012 et 2015) et à son compte, des études critiques dans des revue tunisiennes arabophones, La vie culturelle et Massar.
Nabiha Al Aissa, également enseignante, est membre de l’Union des écrivains tunisiens et de l’Association des créatrices arabes.
Un résumé du roman est publié en arabe sur le site de son éditeur. Il évoque l’histoire de Zahra qui oublie un dossier assez important dans un taxi et Jamal qui cherche à lui rendre son document perdu. La romancière retrace le parcours d’une histoire d’amour et de désillusion dans un style narratif qui plonge le lecteur dans l’univers de chacun des deux personnages.
“Les Villes de mi-illusion” d’Imed Daboussi est un roman de 152 pages édité en français en 2021, lit-on sur le site des Editions du Net.
Imed Daboussi est auteur de plusieurs romans et nouvelles dont notamment le visiteur du futur (2020), Les démons ont rampé (2009), Le soleil se lève la nuit (2017) et Les villes de mi-illusion publié en 2012 et traduit par Chouichi Nadia en 2020.
Il a remporté le prix Katara du roman fiction arabe en 2019. Il a publié cinq nouvelles pour enfants, peut-on lire sur le site de l’éditeur qui publié également un résumé du livre dont voici une partie.
“Entre la réalité et l’illusion, les personnages du roman cherchent leurs voies et leurs sorts. Talel arrive en Italie par la Bosnie après un voyage périlleux plein de risques. En même temps en France, Jacques de Chatillon fait de son mieux pour exécuter les ordres de l’organisation ” La Force Cachée ” qui consistent à s’emparer de la carte d’un éventuel trésor romain contenant un secret très important.
Talel revient en Tunisie afin de chercher le trésor romain, sans savoir que ” La Force Cachée ” le surveille, lui et tous ceux qui l’entourent et qu’elle ne permettra jamais de dévoiler le secret du trésor. Ce roman de fantaisie, d’aventures et de suspense oscille entre la réalité, l’illusion et la fiction”.