Le Salon international de la transition énergétique tiendra sa première édition du 19 au 21 octobre 2022, à Tunis. Quelque 30 exposants venant de Tunisie, d’Allemagne et de Chine prendront part à cette manifestation, selon le président de la Chambre syndicale nationale du photovoltaïque de Tunisie, Ali Kanzari.
Lors d’une conférence de presse, tenue au siège de l’UTICA le 17 octobre, qui abritera ledit Salon, Khanzari a souligné la portée de cette manifestation où près de 5 000 visiteurs sont attendus durant les trois jours.
Ce Salon, organisé à l’initiative de la Chambre syndicale nationale du photovoltaïque relevant de l’UTICA, en collaboration avec le ministère de l’Energie, l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ), la Chambre tuniso-allemande d’industrie et de commerce (AHK), le Pôle technologique de Borj Cédria, l’Agence nationale de maitrise de l’Energie (ANME) et la STEG, mettra en exergue des questions relatives à la transition énergétique dans sa globalité et aux modes de financement des projets des énergies renouvelables par les banques de la place et les institutions financières mondiales.
Selon lui, le Salon exposera le programme national des énergies renouvelables et examinera les programmes nationaux des énergies renouvelables et surtout l’énergie photovoltaïque mais aussi la méthode de stockage de l’énergie et l’importance des voitures électriques dans le but d’économiser l’énergie et particulièrement les carburants.
Le Salon ambitionne de surmonter les difficultés entravant la sécurité de la transition énergétique en Tunisie, dénonçant la décision commune prise par les ministères de l’Industrie et du Commerce et l’Instance nationale de la sécurité de la santé des produits alimentaires qui consiste à imposer un contrôle préalable sur l’importation de plusieurs produits de consommation, laquelle est entrée en vigueur aujourd’hui.
Le taux des énergies renouvelables dans le mixe énergétique en Tunisie oscille actuellement, entre 3 et 4%, alors que l’objectif tracé allait jusqu’aux 35% en 2030, et 80% en 2050, avec au programme l’installation de près de 4 500 mégawatts à l’horizon 2030, sachant que près de 500 mégawats ont été réalisés en l’espace de 10 ans, parmi lesquels 245 mégawatts ont été installés par la STEG, le reste devrait être réalisé à raison de 700 mégawatts chaque année.
Le président de la Chambre a mis l’accent sur la lenteur du rythme de l’évolution du secteur des énergies renouvelables en raison des obstacles imposés par la loi sur les énergies renouvelables alors qu’il est supposée apporter davantage de souplesse et de la bureaucratie administrative.
Khanzari estime nécessaire de réviser l’arsenal juridique organisant le secteur, afin d’assurer l’exploitation optimale des énergies renouvelables pour générer des devises mettant en garde contre la crise actuelle de l’énergie et le retard enregistré en matière d’utilisation des énergies renouvelables.