“La Tunisie va se doter d’une nouvelle stratégie énergétique à l’horizon 2035”, a annoncé la cheffe de cabinet de la ministre de l’industrie, des Mines et de l’Energie, Ahlem Béji.
Elle a précisé, lors de la conférence sur la transition énergétique, organisée mercredi 19 octobre 2022 à Tunis, à l’occasion de la tenue de la 1ère édition du Salon international de la transition énergétique (SITE), que cette stratégie sera présentée, vendredi 21 octobre, à l’ensemble des parties prenantes pour discussion, puis sera soumise au conseil des ministres pour adoption.
Moins dépendre du gaz naturel…
Béji a fait savoir que cette stratégie repose sur quatre principaux leviers, dont le renforcement de la politique d’efficacité énergétique et la modification du comportement des acteurs économiques et le déploiement massif des énergies renouvelables pour diversifier le mix énergétique et limiter la dépendance de la production électrique à l’utilisation du gaz naturel.
Il s’agit de prendre en considération le développement des technologies vertes innovantes notamment les possibilités de production de l’hydrogène vert comme source potentielle de diversification du mix énergétique.
” Face à une situation exceptionnelle marquée par la guerre en Ukraine et ses conséquences néfastes sur la sécurité énergétique des pays importateurs, la volonté d’accélérer la politique de transition énergétique est devenue plus urgente “, a-t-elle expliqué.
La Tunisie doit honorer ses engagements
Les opportunités offertes par la transition énergétique ne se limitent pas au renforcement de la souveraineté énergétique de la Tunisie, mais c’est aussi une chance à saisir pour honorer les engagements climatiques du pays, dans le cadre de l’accord de Paris.
Il s’agit également d’appuyer la croissance économique, de créer de nouveaux emplois, d’améliorer la compétitivité des entreprises et d’alléger la facture des ménages.
Accélération de la politique de transition énergétique
“L’élaboration de la stratégie énergétique a été aussi une occasion, pour instaurer une feuille de route sur trois ans (2023-2025)”. Cette feuille de route repose sur les réformes structurelles nécessaires et les dispositifs institutionnels, réglementaires et financiers adéquats favorisant l’investissement et l’accélération de la politique de transition énergétique.
Par ailleurs, elle considère que la tenue de cette 1ère édition du SITE démontre l’engagement du secteur privé dans la contribution à la réussite de la politique nationale de transition énergétique.
Réduire les procédures…
De son côté, le vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi, a mis l’accent à cette occasion sur la nécessité d’accélérer la production des énergies renouvelables, domaine très prometteur en Tunisie.
Pour ce faire, il appelle à réduire les procédures administratives, tout en incitant le secteur privé à investir davantage dans les énergies renouvelables.
Dans son intervention, le président de la Chambre syndicale nationale du photovoltaïque de Tunisie, Ali Kanzari, a souligné que la conférence qui s’étalera sur 3 jours (19 au 21 octobre 2022) aboutira à l’élaboration d’un rapport ciblant l’accélération de la transition énergétique en Tunisie.
Environ 30 exposants venus de Tunisie, d’Allemagne et de Chine participent à ce Salon International de la transition énergétique (SITE).
Organisé à l’initiative de la Chambre syndicale nationale du photovoltaïque relevant de l’UTICA, cet événement mettra en exergue des questions relatives à la transition énergétique dans sa globalité et aux modes de financement des projets des énergies renouvelables par les banques de la place et les institutions financières mondiales.