Les plans d’action actuels des pays pour le climat, communiqués sous forme de “Contributions déterminées à l’échelle nationale (CDN), bien qu’ils montrent une amélioration en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à l’année dernière, ne suffisent pas pour une baisse rapide de ces émissions, nécessaire pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris, constate le rapport de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), rendu public mercredi 26 octobre 2022.

L’objectif de l’Accord de Paris est de limiter la hausse des températures à une moyenne mondiale de 1,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels d’ici un siècle.

Le rapport montre que les engagements actuels tablent sur une augmentation des émissions de 10,6 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2010. Bien qu’il s’agisse d’une amélioration par rapport à l’évaluation de l’année dernière, qui indiquait que les émissions étaient en passe d’augmenter de 13,7 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010, ces efforts sont insuffisants pour limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici un siècle.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les émissions de GES doivent être réduites de 43 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2019, pour éviter les pires impacts du changement climatique.

Contrairement à l’analyse de l’année dernière, le rapport 2022 de la CCNUCC montre que les émissions ne devraient plus augmenter après 2030.

“Nous sommes encore loin du rythme des réductions d’émissions nécessaires pour nous mettre sur la bonne voie vers un monde à 1,5 degrés Celsius. Pour maintenir cet objectif en vie, les gouvernements nationaux doivent renforcer leurs plans d’action pour le climat dès maintenant et les mettre en œuvre au cours des huit prochaines années “, exhorte le secrétaire exécutif de la CCNUCC, Simon Stiell.

La CCNUCC évoque, pourtant, dans un communiqué, une ” lueur d’espoir “, car des stratégies de développement à long terme à faibles émissions suggèrent que le monde commence à fixer des objectifs de zéro émission.

“La COP 27 est le moment où les dirigeants mondiaux peuvent reprendre l’élan sur le changement climatique, faire le nécessaire à la mise en œuvre et passer à la transformation massive qui doit avoir lieu dans tous les secteurs de la société pour faire face à l’urgence climatique”, a déclaré Stiell.

Le secrétariat de la CCNUCC a publié deux rapports, le 26 octobre 2022, deux semaines avant le coup d’envoi de la Conférence sur le changement climatique de Charm el-Cheikh (CCNUCC COP 27) en Egypte.

Il s’agit d’un rapport sur les ” Contributions déterminées au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris” et d’un autre rapport “Stratégies de développement à faibles émissions à long terme “.