L’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) a organisé, jeudi 27 octobre 2022, une journée d’étude sur “L’économie sociale et solidaire : un des mécanismes d’autonomisation économique des femmes en milieu rural”. Le but est d’échanger sur les possibilités qui s’offrent aux niveaux gouvernemental et associatif pour la réussite de ce modèle économique et en faire bénéficier au mieux les femmes rurales.
La présidente de l’UNFT, Radhia Jerbi, a déclaré à l’agence TAP que la journée d’étude a confirmé l’existence d’une “marge très importante des femmes travaillant dans le secteur rural pour bénéficier du modèle de l’économie sociale et solidaire, qui s’adresse principalement aux groupes vulnérables en milieu rural plus que d’autres. Les femmes sont elles-mêmes des groupes sociaux vulnérables en raison des facteurs hérités de discrimination sexuelle ainsi que des inégalités des opportunités accordées aux femmes et aux hommes, a-t-elle noté.
Elle a rappelé que l’UNFT, depuis sa création et avant la promulgation de la loi sur l’économie sociale et solidaire en 2020, s’intéresse au développement des conditions de vie et des ressources des classes sociales les plus nécessiteuses et des groupes sociaux vulnérables.
” L’UNFT œuvre aussi à combattre la pauvreté, sortir les femmes de l’isolement et améliorer les conditions et la qualité de vie “, a-t-elle affirmé. Bien qu’elle n’ait pas pris l’initiative de mettre en place la loi relative à ce modèle économique depuis 2016, (une initiative de l’Union générale tunisienne du travail UGTT), l’UNFT entreprend la formation, l’encadrement et la recherche de marchés commerciaux ainsi que les moyens de promouvoir et d’attribuer des prêts au profit des projets de femmes artisanes, et celle travaillant dans le secteur de l’agriculture, les femmes entrepreneures et aussi travaillant au sein des sociétés coopératives agricoles, a encore souligné Jerbi.
Elle a expliqué que la journée d’étude a montré que la loi sur l’économie sociale et solidaire a besoin de mécanismes supplémentaires pour l’activer, en particulier, la publication de textes d’application par l’autorité de tutelle, et la fourniture d’informations et de statistiques précises sur les expériences qui ont été appliquées jusqu’à présent dans les domaines de mise en œuvre du projet. Le but est d’identifier les difficultés et les moyens de les surmonter.
Pour sa part, l’expert et coordinateur scientifique de l’initiative de l’UGTT, Dr Lotfi Benaissa, a appelé les porteurs de projets économiques s’inscrivant dans le cadre de l’économie sociale et solidaire à “résister aux obstacles”.
Il appelle également les parties sociales, l’Union générale tunisienne du travail, l’Union tunisienne de l’industrie et du commerce et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, à contribuer chacune de sa part pour faciliter le progrès du nouveau modèle économique prometteur, en adoptant des expériences réussies et en aidant à surmonter les difficultés.