De la prison à la magistrature suprême du Brésil, la tâche du revenant Lula risque d’être très compliquée. Pour deux raisons principales. A l’instar des Etats-Unis d’Amérique, avec Donald Trump, au pays de la Samba, Jair Bolsonaro laisse lui aussi un pays plus que jamais divisé et au bord de l’implosion, selon certains analystes.
La deuxième raison, c’est que Lula arrive dans un contexte international tendu, où il sera, peut-être, obligé de choisir un camp au risque de fâcher l’autre.
A noter au passage que président chinois Xi Jinping a déjà promis de travailler avec lui, sans oublier les diplomaties occidentales, à commencer par la Norvège (à cause de la déforestation de l’Amazonie sous Jair Bolsonaro).
En attendant son investiture et le début des choses sérieuses, Inacio Lula da Silva appelle à “la paix et l’union” mais se dit toutefois “inquiet“, quelques heures après sa victoire contre son rival d’extrême droite.
Nos confrères de francetvinfo.fr ont écrit : « C’est un come-back historique. Au Brésil, l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva a remporté le second tour de l’élection présidentielle… dimanche 30 octobre, devançant son rival Jair Bolsonaro de 1,8 point. La figure de la gauche brésilienne a recueilli 50,9% des voix, tandis que le président sortant d’extrême droite a récolté 49,1% des suffrages, d’après les résultats définitifs du Tribunal supérieur électoral ».
Voilà qui montre combien le pays est aujourd’hui polarisé. Et cette fois-ci, à la différence du premier tour –que certains sondeurs disaient que le candidat de gauche l’emportait sans passer par un second tour-, les instituts de sondages ne se sont pas trompés, car ils avaient prédit l’élection de Lula mais avec une courte avance.
Mais que dire sinon qu’avec 99,99% (à la soviétique) ou 50,01% des voix, au final ce qui compte c’est la démocratie.
Tout ceci pour dire que la tâche qui attend Lula est titanesque. Va-t-il relever le défi?