Le Festival de musique soufie Rouhaniyet à Nefta, dans sa sixième édition, a entamé sa longue déambulation à travers les rythmes et les chants d’un patrimoine soufi, bien ancré dans la culture de la région.
Ce patrimoine spécifique a été choisi, voila six années déjà pour être le fer de lance d’une dynamique culturelle et touristique qui mise sur les spécificités locales et s’ouvre sur le monde aussi.
Enracinée dans la culture de sa région, qui regorge de manifestations d’art soufi, dont l’histoire remonte à des centaines d’années, en Tunisie et dans le sud en particulier, Rouhaniyet œuvre pour chaque édition à faire vibrer toute la ville et les alentours à ce rythme de communion qui rejoint à la fois le côté sacré mais aussi festif qui accompagne les visites des saints protecteurs.
Pour la première journée d’ouverture hier, les festivités ont démarré dans l’après-midi avec un spectacle de en plein air dans la place du marché de Nefta, avec une parade d’une troupe soufie qui a entraîné le public à la découverte et au partage.
C’est la troupe El Qadiriya du gouvernorat de Gafsa qui a assuré le coup d’envoi qui a été précédé d’une exposition spéciale des produits du terroir et du savoir-faire artisanal local.
Pour la soirée d’ouverture officielle organisée au Stade municipal de Gafsa, la foule était immense. Un public nombreux est venu assister au spectacle “El Ziara” de Sami Lajmi. Un spectacle indémodable, inépuisable et qui ne cesse de drainer du monde à chaque représentation. Il s’agit d’un spectacle de chant soufi tunisien, avec la participation de près de 100 musiciens, interprètes et danseurs…
Avec un arrangement moderne, l’artiste Sami Lajmi a proposé un spectacle, qui a duré environ deux heures meublées par des chansons soufies qui louent les saints protecteurs de cette terre du nord au sud.
Outre les instruments à percussion qui caractérisent ce genre de musique, Lajmi a introduit d’autres instruments à sa Ziara, pour apporter une touche de modernité à son spectacle et ouvrir le spectre de cette musique vers d’autres lectures.
Rouhaniyet se poursuivra jusqu’au vendredi, avec une diversité de rythmes et de musique.