Le bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), réuni mercredi 2 novembre 2022, a appelé le gouvernement à augmenter, immédiatement, le prix du lait à la production d’au moins 600 millimes/le litre.
Soulevant les difficultés auxquelles les différentes filières de production sont exposées et les perturbations enregistrées en matière de distribution des engrais chimiques et des semences lesquelles constituent un obstacle à la réussite de la campagne des grandes cultures, l’union agricole a exhorté les autorités à intervenir en urgence pour éviter l’effondrement des différentes filières agricoles.
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Plaidant pour une approche participative visant à soutenir l’agriculteur tunisien pour protéger la sécurité alimentaire nationale, dans un contexte mondial de crise, l’union a aussi, réclamé une subvention des principaux intrants dans l’alimentation du bétail notamment le tourteau de soja et le maïs, respectivement de 25 et 35% pour préserver la production animale.
L’UTAP appelle par ailleurs à fournir en urgence les besoins des agriculteurs en engrais dans les zones de production, précisant que le niveau actuel d’approvisionnement en engrais ne dépasse pas 35% des besoins des producteurs.
Le bureau exécutif de l’union a en outre, appelé à accélérer la promulgation du décret gouvernemental fixant les zones de grandes cultures sinistrées par la sècheresse et à procéder au versement des indemnisations aux agriculteurs touchés, affiliés au fonds des catastrophes naturelles.
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En outre, le bureau exécutif demande l’annulation du plafonnement du prix des pommes de terre, en raison de l’augmentation des coûts de production et l’absence d’appui à l’activité de stockage.
L’union agricole estime aussi nécessaire d’activer le rôle des groupements professionnels dans tous les secteurs pour former des stocks stratégiques.
Faisant assumer aux ministères concernés, la responsabilité de la détérioration des filières agricoles à cause de leurs décisions unilatérales, l’UTAP a appelé le président de la République et la cheffe du gouvernement à intervenir, en urgence, pour sauver ce qui reste du secteur et préserver l’appareil de production.