La complexité des procédures administratives rend difficile l’accès des marins-pêcheurs en Tunisie à bénéficier d’avantages fiscaux et douaniers, a indiqué, mardi, le vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Salah Hdider.
Le responsable, qui intervenait à un atelier de travail sur la thématique ” Pêche et aquaculture: problèmes et solutions, finance, fiscalité, endettement et investissement”, a évoqué le problème d’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douane.
Pour résoudre ces problèmes, il a proposé l’instauration d’un Guichet unique au sein des ports maritimes qui sera en service en permanence. “La situation économique et sociale des marins-pêcheurs est de plus en plus détériorée et nécessite une intervention rapide de la part des ministères des Finances et de l’Agriculture”, a-t-il laissé entendre.
De son côté, le membre du Conseil central de l’UTAP, Sassi Alaya a fait état d’une “grande crise” que vit le secteur de la pêche, revenant, lui aussi, sur la complexité des procédures administratives qui découragent les marins-pêcheurs à accéder à leur droit de bénéficier des avantages fiscaux.
Il a aussi évoqué les pressions de la pêche anarchique, l’absence de lois dissuasives contre les contrevenants et aussi l’absence de la volonté politique pour bien appliquer les lois.
La pollution marine est également un problème majeur, d’après le responsable, puisqu’elle engendre une régression des richesses halieutiques déjà affectées par les impacts des changements climatiques.
De son côté, la représentante de l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), chargée des projets de la pêche et de la promotion de l’aquaculture, Rim Haddaoui a rappelé que l’investissement dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture est régi par la loi de l’investissement et est appuyé par un système d’incitations qui comporte des avantages financiers qui sont accordées selon la valeur de l’investissement et la qualité de l’activité. Ces financements varient entre 15 et 50 % selon la nature de l’investissement ( création ou extension ou bien rénovation ).
S’agissant de la lourdeur des procédures administratives, Haddaoui, a souligné que l’APIA est en train de mener des discussions pour évaluer le système de l’investissement et examiner les problématiques au niveau de l’attribution des avantages. Selon ses dires des démarches sont en cours pour alléger les procédures et faciliter à l’investisseur l’accès aux divers avantages.