“La Tunisie va importer de la France 250 000 tonnes de blé pour la campagne 2022-2023”, selon le chef de mission Maghreb-Afrique de l’association “Intercéréales France”, Yann Lebeau.
Cité par l’Agence TAP à l’occasion de la tenue “des rencontres 2022 franco-tunisiennes des céréales”, mercredi 9 novembre 2022, le responsable a rappelé que la Tunisie importe habituellement 15 à 25 % de ses besoins en blé tendre de la France.
Pour la campagne 2021-2022, la France n’a pas exporté de blé sur la Tunisie, en raison des faibles récoltes qu’elle a enregistrées, dit-il.
La Tunisie importe de la France 1,1 million de tonnes de blé tendre, environ 500 000 à 600 000 tonnes de blé dur, 800 000 tonnes d’orge et 1 million de tonnes de maïs, fait savoir Lebeau.
De son côté, Philippe Heuseule, responsable des relations internationales de l’association “Intercéréales France”, estime que malgré le stress hydrique important et les phénomènes climatiques extrêmes enregistrés au cours du printemps de la campagne culturale 2021-2022, la France a prouvé sa grande résilience à ces conditions climatiques par une bonne qualité de sa récolte.
En effet, la France a produit au cours de la même campagne 34,1 millions de tonnes (Mt) de blé tendre, 1,4 Mt de blé dur et 11,4 Mt d’orge.
“La France, 5ème producteur mondial et 4ème exportateur de blé tendre, sera en mesure de répondre aux demandes de ses clients et partenaires internationaux. Elle prévoit d’exporter, en dehors de l’UE, près de 10 Mt de blé tendre, au cours de la campagne de commercialisation 2022-2023 “, selon les données fournies par Intercéréales France.
Un protocole d’accord de coopération technique entre l’association française, l’Office tunisien des céréales et FranceAgriMer (établissement national des produits de l’agriculture et de la mer) a été en marge de la rencontre.
Cet accord, qui s’étale sur une période de 3 ans, vise à harmoniser les méthodes de contrôle qualité des céréales et à assurer des formations sur les méthodes de stockage et de conservation des céréales.
Les rencontres franco-tunisiennes constituent une occasion pour débattre de plusieurs sujets en lien avec les filières céréalières des deux pays, tels que “le changement climatique” et “la commercialisation de la collecte céréalière”.