Un projet de décret visant l’intégration des opérateurs du secteur parallèle dans le secteur formel sera soumis au Conseil des ministres avec d’importantes incitations en leur faveur. C’est ce qu’a annoncé, mercredi 9 novembre 2022, le porte-parole officiel du gouvernement et ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Nasreddine Nsibi.
Dans une déclaration aux médias en marge de l’ouverture de la Conférence régionale et internationale sur “l’innovation dans le secteur de la formation professionnelle”, il a ajouté que ledit projet de décret prévoit entre autres le versement de subventions pour deux ans à chaque personne active dans le secteur informel dans le cadre de son accompagnement pour l’adhésion à l’économie structurée.
Il a souligné que le projet s’inscrit dans un projet de réforme qui prévoit l’intégration des personnes actives dans le secteur non organisé dans l’économie organisée afin de leur permettre de s’affilier aux systèmes de sécurité sociale et de couverture sanitaire.
“Ce projet de décret prévoit la prise en charge par l’Etat des frais de cotisation aux caisses de sécurité sociale sur une période de deux ans pour les opérateurs informels qui optent pour l’adhésion à l’économie organisée, et garantira les sources de revenus aux travailleurs informels”, a-t-il relevé.
Il a indiqué que la circulation fréquente de l’argent liquide et des transactions en billets de banque ont contribué à la croissance des activités parallèles, dont la contrebande qui a impacté l’économie nationale, annonçant que le gouvernement s’emploie à faciliter les procédures de paiement électronique.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle souligne, à l’ouverture de la conférence, qui se tient trois jours durant, que cette manifestation confirme la bonne position de la Tunisie en matière de formation professionnelle en Afrique.
A cette occasion, il a annoncé que les deux centres de formation professionnelle, au quartier Ibn Sina à la capitale, et à Bizerte, ont été sélectionnés pour l’obtention du label de qualité attribué par l’Agence africaine de développement, notant que le ministère s’emploie à promouvoir la formation afin d’attirer les investisseurs.