Au moins 84 % des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ont mis en place des plans, des stratégies, des lois et des politiques d’adaptation aux changements climatiques, soit 5 % de plus que l’année précédente.
Cependant, les financements permettant de traduire ces plans et stratégies en actions ne suivent pas, constate le nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation aux changements climatiques, présenté à l’occasion de la COP27, qui se tient du 6 au 18 novembre à Charm El Cheikh en Egypte.
Les flux financiers internationaux destinés à l’adaptation des pays en développement sont 5 à 10 fois inférieurs aux besoins estimés et l’écart se creuse. Les besoins annuels d’adaptation sont estimés à entre 160 et 340 milliards de dollars des Etats-unis d’ici à 2030 et à entre 315 et 565 milliards de dollars des Etats-Unis d’ici à 2050, indique le rapport.
Intitulé ” Too Little, Too Slow, Climate adaptation failure puts the world at risk ” ou (Trop Peu, Trop Lent, l’échec de l’adaptation climatique met le monde en danger), le rapport examine les progrès réalisés en matière de planification, de financement et de mise en œuvre des mesures d’adaptation aux changements climatiques.
Par ailleurs, le document constate que la mise en œuvre des mesures d’adaptation aux changements climatiques, concentrée dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, des écosystèmes et les secteurs transversaux, est en augmentation.
” Cependant, sans un changement radical du soutien, les mesures d’adaptation aux changements climatiques pourraient être dépassées par l’accélération des risques climatiques, ce qui creuserait davantage le fossé de la mise en œuvre de l’adaptation “.
Les auteurs du rapport soulignent la nécessité de donner la priorité aux actions qui permettent à la fois de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’aider les communautés à s’adapter, comme les solutions fondées sur la nature, et appelle les pays à intensifier le financement et la mise en œuvre des actions d’adaptation.