Les résultats d’une étude élaborée par l’organisation Al Bawsala montrent une insuffisance d’investissement de l’Etat tunisien dans la protection sanitaire et de graves difficultés structurelles durant la dernière décennie.
Au cours d’un débat organisé mardi 15 novembre 2022 au siège d’Al bawsala, l’analyste Houssem Chammam a affirmé que cette étude, qui s’est appuyée sur les indicateurs de santé en Tunisie au cours des dix dernières années, a montré que les dépenses de santé publique en Tunisie ne sont pas en phase avec la croissance démographique.
D’après cette étude, le budget du ministère de la Santé de l’année 2022 a baissé de 16% par rapport à l’année précédente, alors que le système de santé a été confronté à de nombreux défis dus à la crise sanitaire, a-t-il expliqué.
Il a souligné que le personnel médical et paramédical dans les établissements de santé publique fait face à des difficultés en raison du manque d’équipements et de médicaments, outre la dégradation de l’infrastructure et les disparités sanitaires entre les régions.
Chammam a affirmé que le secteur privé de la santé est accessible aux plus nantis. “90% des cabinets médicaux sont implantés dans les régions côtières et les prestations sanitaires ne sont pas fournis équitablement aux personnes habitants à l’intérieur du pays”, a-t-il ajouté.