L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) doit rester une “organisation d’excellence“. Jusque-là les résultats sont probants. Désormais c’est la jeunesse qui doit pouvoir s’y retrouver.
De notre envoyé spécial à Djerba
Charmante reconnaissance de la part de la secrétaire générale de l’OIF aux pères fondateurs. Elle a salué, avec ce qu’il faut de dignité et de gratitude, leur clairvoyance et leur courage. Il fallait de la conviction, dit-elle, en substance pour que les anciens colonisés affichent haut et fort leur considération pour la langue de l’ex-colonisateur tant leur foi était établie dans le message d’universalisme qu’elle peut véhiculer.
Avec élégance, Louise Mushikiwabo a rendu un bel hommage à la Tunisie en empruntant les mots à Gustave Flaubert dans son ouvrage Salammbô. L’auteur français disait avec émerveillement, parlant de Carthage : « L’air est si doux qu’il empêche de mourir ».
Et dans son élan de sympathie, elle a également salué l’ambiance fraternelle qui règne sur l’île de Djerba pour le 18ème Sommet de la Francophonie, cinquante ans après l’accord de Niamey (capitale du Niger) qui a scellé la création de l’OIF.
A l’image des origines
La secrétaire générale de l’OIF affirme que l’esprit du Sommet de Djerba reste fidèle à l’idéal des pères-fondateurs. Ces SAGES étaient éclairés par cette idée lumineuse qui a su fédérer Africains, Arabes et Asiatiques. Djerba se trouve être au carrefour des influences de la diversité et de la pluralité conformément à l’image des origines de la dynamique de la Francophonie, selon Louise Mushikiwabo.
La trilogie de l’époque demeure d’actualité et au cœur du liant sociétal. L’éducation, le bilinguisme et l’émancipation de la femme restent des éléments qui agrègent la société autour des valeurs de l’humanisme et de l’universalisme, c’est-à-dire de la démocratie et des droits de l’homme.
Qui sommes-nous, d’où venons-nous et… où allons-nous ?
La secrétaire générale de l’OIF est satisfaite des résultats probants de l’OIF, car l’organisation conserve toujours son aura et son pouvoir mobilisateur. Elle affirme que l’OIF doit préserver ce statut “d’organisation de l’excellence“.
Le moment est venu sans avoir à réécrire une nouvelle charte mais à l’accorder avec les urgences du moment. Lors d’un sondage à grande échelle, les jeunes ont été unanimes à soutenir qu’ils attendent de la Francophonie qu’elle s’occupe de leur devenir.
Beaucoup ont reçu une éducation qui les a émancipés mais tous souhaitent avoir de la dignité, comprenez un emploi. Louise Mushikiwabo dit haut et fort qu’elle francophone décomplexée et que de surcroit elle se sent connectée à l’idéal de diversité culturelle et ouverte sur les nouvelles technologies, vecteur de la richesse de demain.
Il faut aller chercher la croissance dans ces sphères de savoir et de croissance et elle appuie le slogan de la connectivité dans la diversité adopté par le 18ème Sommet tant il est chargé d’espoir et d’avenir pour la jeunesse.
L’OIF use de tout son pouvoir moral pour que la jeunesse par sa vigueur s’approprie le témoin des pères fondateurs afin de rentrer dans cette course à l’avenir. Et au devenir !
Ali Abdessalam