L’accord au niveau des experts entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI) est “un signal fort” envoyé à la Tunisie, qui lui permettra d’attirer des investissements et des financements de bailleurs de fonds étrangers. C’est ce que pense le ministre tunisien de l’Economie et de la Planification, Samir Saied, qui s’exprimait en marge du 18e Sommet de la Francophonie qui se déroule les 19 et 20 novembre à Djerba en Tunisie.
Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, en marge d’une conférence intitulée “Opportunités d’investissement – Partenariat et innovation”, organisée à l’occasion de ce sommet, le ministre a souligné que cet accord vient “rassurer les bailleurs de fonds sur la capacité de la Tunisie à rétablir son équilibre budgétaire à travers les réformes qu’elle a présenté au Fonds”.
Selon lui, cet accord va également permettre à la Tunisie d’améliorer son climat d’affaires, une condition requise qui a été formulée, a-t-il dit, par les investisseurs afin de financer des projets notamment ceux qui sont en partenariat public-privé.
Ces projets, a-t-il ajouté, ont déjà été présentés lors de la 8e édition de la conférence internationale sur le développement de l’Afrique “TICAD” qui s’est déroulé en août dernier à Tunis et seront également mis en avant lors du sommet de la francophonie.
L’objectif étant d’obtenir des mobilisations des financements de bailleurs de fonds francophones afin d’investir dans ces projets.
Et de rappeler que ces projets de partenariat public-privé (PPP) dont la valeur globale est estimée à plus de 10 milliards de dinars sont issus du plan de développement économique et social de 2023-2025, lequel sera présenté bientôt au conseil des ministres.
D’après lui, ces projets PPP concernent différents secteurs dont l’énergie renouvelable, le transport la santé, l’environnement et le tourisme et répondent aux objectifs de développement durable.
” En Tunisie, la croissance économique sera, à l’avenir, guidée essentiellement par le secteur privé. Le partenariat public-privé sera le modèle auquel le gouvernement va recourir à chaque fois que cela serait possible, vu ses ressources financières limitées ” a-t-il insisté lors de la conférence.
Dans ce contexte, il a indiqué que son gouvernement œuvre actuellement à poursuivre le dialogue public-privé qu’il a entamé dans l’objectif d’améliorer le climat des affaires, précisant que 27 mesures visant à relancer l’investissement ont déjà été approuvées par le conseil des ministres.
Et d’ajouter qu’une centaine de nouvelles mesures liées à l’investissement sont actuellement en train d’être élaborées.