Les projets d’autoproduction d’électricité à partir des énergies renouvelables (ER) raccordées au réseau haute et moyenne tension et dont la puissance est inférieure à 1 Mégawatt ne sont plus soumis à l’accord du ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie. C’est ce qu’a indiqué, mercredi 23 novembre 2022, le directeur général des énergies renouvelables à l’Agence nationale de maitrise de l’énergie (ANME), Neffa Bakkari.
Se référant à un arrêté publié mardi 22 novembre au Journal officiel de la République tunisienne (JORT), il a ajouté , en marge d’un atelier sur “le déploiement des énergies renouvelables en régime d’autoproduction : opportunité, innovation et durabilité”, qu’en vertu de ce nouveau texte, les procédures relatives aux projets dont la puissance est au-dessous de 1 mégawatt sont assouplis et simplifiés et ne demandent que l’autorisation de raccordement de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Cet arrêté permettra de dynamiser le marché d’autoproduction des énergies renouvelables pour la production de l’électricité de la Tunisie, pense-t-il.
En matière d’autoproduction d’électricité à basse tension, Bakkari fait savoir que plus de 150 mégawatt ont été réalisés en Tunisie, et qu’à ce jour environ 270 autorisations ont été accordées, dont 90% sont des projets inférieur à 1 mégawatt.
A l’horizon 2025, la Tunisie s’est fixée pour objectif de réaliser 500 mégawatts de projets d’autoproduction à partir des ER; elle prévoit d’explorer toutes les sources d’énergie renouvelable et de se doter d’une nouvelle stratégie énergétique à l’horizon 2035, selon le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie.
Cette stratégie repose principalement sur le renforcement de la politique d’efficacité énergétique et le déploiement massif des énergies renouvelables pour diversifier le mix énergétique afin de réduire la dépendance de la production électrique des énergies fossiles.
La Tunisie, table sur une part de 35% d’énergie renouvelable dans le mix électrique à l’horizon 2030.