Malgré ses richesses naturelles et sa première place au niveau national en termes de production des céréales (25%) et d’élevage de poissons en eau douce (70%), le gouvernorat de Beja est classé 18ème au niveau des indicateurs de développement régional en Tunisie.
A l’approche des législatives 2022, la région de Béja avec ses 4 circonscriptions électorales font, ainsi, face à plusieurs défis socio-économiques.
Selon les experts de la région, les prochains représentants parlementaires de Béja doivent œuvrer pour le développement agricole, la mise en valeur des zones industrielles et l’appui de l’investissement privé en collaboration avec les acteurs institutionnels et les composantes de la société civile concernés.
Dans un rapport publié autour des entraves du développement dans la région, la direction régionale du développement à Béja a pointé le manque de diversité du tissu économique en raison de l’absence d’investissement dans des projets à forte employabilité dans les secteurs de l’industrie et des services en plus de la détérioration de l’infrastructure dans les zones industrielle.
Parmi les points soulevés par le rapport, la bureaucratie, l’absence de cohérence et de complémentarité entre les différents secteurs économiques ainsi que la dépendance du secteur agricole aux facteurs climatiques en raison du manque d’exploitation des eaux de pluie.
Dans le secteur de l’agriculture, la hausse du coût de la production des différents produits et les menaces des catastrophes naturelles sont parmi les principales préoccupations des agriculteurs de la région face à l’absence de modèle d’exploitation agricole durable et écologique.
Dans le volet social, la détérioration du système de la santé publique en raison de l’absence des médecins spécialistes, des cadres paramédicaux et des équipements reste l’une des préoccupations majeures des citoyens de la région.
Par ailleurs, la détérioration de l’infrastructure routière, l’absence d’eau potable dans certaines zones rurales ainsi que la dette des groupements hydrauliques sont parmi les freins du développement durable dans les différentes délégations de Béja en plus du blocage de nombreux projets publics pour des raisons financières foncières et techniques, d’après le même rapport.