L’armateur CMA CGM, un des leaders mondiaux de transport maritime, ainsi que le grand port maritime de Marseille participent, actuellement, à la reconstruction du port de Beyrouth, deux ans après l’explosion des silos.

Il investira plus de 34 millions d’euros dans ce projet, et prendra en charge le réaménagement de la zone dédiée au chargement des conteneurs. En urgence, sur une période de deux ans, l’armateur aura à remettre à niveau portiques et équipements, mais aussi l’automatisation des infrastructures.

Selon nos informations, le gouvernement libanais a également sollicité l’aide du grand port maritime de Marseille pour achever la reconstruction totale du site. Pour ce faire, des experts du Grand port maritime de Marseille ont été dépêchés à Beyrouth pour évaluer et étudier les besoins.

La mission est intervenue suite à la demande formulée en septembre 2022 par le ministre libanais des Transports et les autorités du Port de Beyrouth de disposer d’une expertise du port de Marseille sur le dimensionnement et l’aménagement des activités non-conteneurisées dudit port.

Remporté de gré à gré par le groupe CMA-CGM, qui boude le port de Radès et utilise le “Malta Freeport” – important port franc situé au sud-est de l’île de Malte et dédié au transbordement des conteneurs, ce marché risque d’entraîner des répercussions “négatives“ sur le projet du Port en eaux profondes d’Enfidha.

D’un point de vue logique, les Français, qui contrôlent une bonne partie du trafic maritime en Méditerranée, seraient soit enclins à tout faire pour remporter le marché du Port en eaux profondes d’Enfidha, soit à le saboter, pensent certains.

Mais la seule certitude, c’est de constater qu’au moment où d’autres pays concurrents font des avancées importantes en matière de logistique portuaire, nos gouvernants font du sur-place.

ABS