La filiale Tunisair handling serait la plus menacée par l’open sky, mécanisme de déréglementation aérienne internationale devant consacrer l’ouverture du ciel tunisien aux compagnies aériennes européennes. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le PDG du groupe Tunisair, Khaled Chelli, dans un entretien accordé au site d’expression arabe Sabah News.
Celle convention, qui n’est pas encore mise en œuvre, ne s’applique pas au transporteur national, Tunisair, pour une période de 5 ans, après l’entrée en application de cet accord.
Selon le PDG de Tunisair, le groupe ne peut accepter cette déréglementation asymétrique que lorsque l’Union européenne décidera d’accorder à Tunisair les moyens financiers requis pour mettre à niveau ses installations, particulièrement l’activité handling (prestations au sol) qui ne peut pas tenir la concurrence en l’état actuel.
En vertu du mécanisme de l’open sky, toute entreprise opérant dans le handling est autorisée à opérer dans tous les aéroports de Tunisie, ce qui équivaut ainsi à casser le monopole qu’exerce le groupe Tunisair sur cette activité.
Tunisair handling, qui emploie environ 2 200 personnes, a été mise en difficulté par la pandémie de Covid-19 au point de voir son chiffre d’affaires baisser de 65%, outre les problèmes structurels qu’elle traîne depuis 2001 suite à l’intégration dans son personnel des ouvriers et agents intérimaires.
Conséquence : Tunisair handling, dans l’état actuel, ne serait pas en mesure de concurrencer des entreprises étrangères plus puissantes sur le plan financier et logistique.
Pour débloquer la situation, Chelli déclare que la compagnie aérienne est en train de négocier avec l’UE une aide financière devant aider le groupe à se mettre à niveau et à disposer des mêmes armes que la concurrence. Affaire à suivre …
ABS