Le projet européen dénommé “Renforcement des capacités et promotion de l’innovation OMIC des plantes à l’Université de Sfax” ou Strengthening Capacities & promoting Innovation in plantomics at the University of Sfax (INPLANTOMICS) a été officiellement lancé, lundi 5 décembre 2022 à l’Université de Sfax.
La coordination des activités du projet est confiée à l’Université de Sfax avec la participation de trois partenaires européens: l’Université de Gand (Belgique), l’Université de Pavia (Italie) et le Centre de recherche Helmholtz de Munich (Allemagne).
S’étendant sur une période de 3 ans (jusqu’à la fin de 2025), ce projet Twinning (jumelage) rentre dans le cadre du 9ème Programme de l’Union européenne pour la Recherche et l’Innovation Horizon Europe, a indiqué le coordinateur du projet Moez Hanin.
Le responsable qui s’exprimait à l’occasion de la Rencontre de lancement (Kich-off meeting) à laquelle ont participé une pléiade de chercheurs représentant les universités partenaires ainsi que de jeunes chercheurs de l’Institut supérieur de Biotechnologie de Sfax, a ajouté que l’objectif essentiel du projet est “fournir les connaissances scientifiques sur les nouvelles technologies dites OMIC (ou – omiques) à l’université de Sfax, en collaboration avec un solide réseau d’universités et d’institutions européennes”.
“La finalité est de renforcer la communautés scientifique et développer l’excellence en matière de recherche et d’innovation en biotechnologie végétale et promouvoir une production végétale durable, des produits agricoles sains et une sécurité alimentaire dans un environnement en constante évolution face aux défis du changement climatique”.
Pour l’Université de Sfax, il s’agit, selon son président, Abdelwahed Mokni, de “renforcer les capacités de ses ressources humaines, sa visibilité et sa présence sur la scène internationale” outre la promotion de la recherche utile à la société notamment l’agriculture et de production des céréales et enfin d’accès à des plateformes de recherche innovatrices poussées en Europe et de transfert des connaissances et du savoir-faire.
Quant à Helmi Mardassi, directeur de l’unité de gestion du Programme européen pour la recherche et le développement a mis en avant l’importance de ce type de projets dans le renforcement des capacités des institutions académiques et de recherche et la promotion de l’excellence dans le domaine Recherche et Innovation.
Les “Omiques” regroupent les diverses disciplines de la biologie dont les noms se terminent par le suffixe “-omique”, comme la génomique, la protéomique, la métabolomique, la métagénomique et la transcriptomique.
En effet, dans un contexte de changements climatiques croissants, où l’agriculture est appelée à trouver des alternatives aux engrais chimiques et aux pesticides qui ne sont pas écologiquement viables, afin de répondre à la demande croissance de nourriture, les outils avancés de biotechnologie végétale, et en particulier les technologies “Omic ” offrent un grand potentiel pour concevoir de nouvelles solutions au service de l’agriculture durable.
L’émergence des technologies de séquençage de nouvelle génération (NGS) a généré de grandes quantités de données dans des domaines telles que la génomique, la transcriptomique, la métabolomique et la phénomique.
Il est prévu, au terme du projet, la mise en œuvre d’une première plateforme technologique nord-africaine équipée de technologies OMIC avancées.
Elle servira pour faciliter le transfert de connaissances et d’innovations aux chercheurs et aux autres parties prenantes grâce au renforcement des connaissances scientifiques que procurera le projet.