Face à un dangereux déclin de la nature dû à l’activité humaine, il est plus que jamais urgent de lutter contre la perte de biodiversité.
La 15ème Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) a été ouverte, mercredi 7 décembre 2022, à Montréal au Canada, en présence de délégations et de représentants des gouvernements du monde entier.
Son objectif est d’adopter un nouveau cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020, qui sera le premier adopté depuis les objectifs d’Aichi sur la biodiversité en 2010.
Il s’agit d’engager toutes les parties de a Convention sur la diversité biologique (CDB), en vertu d’un traité, à garantir la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
” Nous faisons la guerre à la nature. Cette Conférence porte sur la tâche urgente de faire la paix aujourd’hui, nous sommes pas en harmonie avec la nature “, a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, dans son discours d’ouverture.
Selon les ONG internationales, dont le Fonds Mondial pour la nature (WWF), l’humanité est confrontée à sa plus grande perte de vie depuis les dinosaures.
Un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction, alors que ce monde naturel est indispensable pour l’existence de l’humanité.
Préserver la planète est également précurseur d’économies résilientes. Plus de la moitié du PIB mondial, soit 41 700 milliards de dollars, dépend d’écosystèmes sains, selon le Centre régional d’information des Nations Unies (UNRIC).
” Des écosystèmes sains sont également essentiels pour atteindre les Objectifs de développement durable et limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Or, le changement climatique risque de devenir l’un des principaux facteurs de perte de biodiversité d’ici la fin du siècle “.
Lors de la COP10 à Nagoya, au Japon, en 2010, les gouvernements se sont engagés à atteindre les 20 objectifs d’Aichi en matière de biodiversité d’ici 2020. Notamment à réduire de moitié la perte d’habitats naturels et à mettre en œuvre des plans de consommation et de production durables.
Selon un rapport de la CDB pour 2020, aucun de ces objectifs n’a été pleinement atteint.
A cet effet, la COP15 devrait aboutir à des mesures ambitieuses et réalisables qui s’attaquent aux principaux facteurs directs de la perte de biodiversité : le changement de l’exploitation/utilisation des mers et des terres, la surexploitation des organismes, le changement climatique, la pollution et les espèces non indigènes envahissantes.
Il faudra également adresser les causes sous-jacentes telles que la surconsommation et la production non durables.
L’agriculture et l’urbanisation par exemple sont à l’origine de 80 % de la perte de biodiversité dans de nombreuses régions, c’est pourquoi il est essentiel de s’y attaquer, selon l’UNRIC.
Il est également important que les solutions trouvées lors de la COP15 englobent l’ensemble de la société, du secteur financier et des entreprises aux gouvernements, en passant par les ONG et la société civile.