Une étude du « Statut de Tuteur en Entreprise en Allemagne » est en cours d’élaboration par l’AHK Tunisie (Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce), en collaboration avec le Cabinet BMC (Business Management Consulting), et ce dans le cadre du projet FIESP via sa Composante II.

Le FIESP – Formation Inter-Entreprise avec le secteur privé est un projet mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie en étroite coopération avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP).

A ce sujet, l’AHK Tunisie, avec le concours de la GIZ Tunisie et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a organisé, vendredi 09 décembre 2022 à l’Hôtel El Mouradi Gammarth, un atelier d’échange, enrichi par un témoignage du cabinet BMC, pour présenter les différents volets et composantes de cette étude visant essentiellement à instaurer un système de formation en alternance dite “Duale“ basée sur le modèle allemand et adapté au contexte tunisien.

Le cabinet BMC, par l’intermédiaire de ses 2 experts, Taieb Zitouni et Ferid Herelli, ont notamment partagé pendant cet atelier les témoignages et les entretiens réalisés en Allemagne lors d’une mission sur place (20 au 27 novembre 2022) notamment avec le :

  • BIB (Bundesinstitut für Berufsbildung) qui est un Centre d’expertise publique pour la recherche et le développement de la formation continue.
  • L’IHK (Chambre de commerce et d’industrie) de Frankfurt.
  • L’Académie de formation du groupe Volkswagen sur le site de Kassel.
  • Engelbert Strauss qui est une société est spécialisée dans la confection des vêtements de travail, de chaussures et matériel de sécurité.
  • Uni Elektro qui est l’un des principaux grossistes électriques en Allemagne.

Les débats furent animés voire houleux entre ceux qui considèrent qu’on ne peut pas implémenter le système de formation professionnelle, et ceux qui sont convaincus des bienfaits de ce système. D’autres ont évoqué des problèmes de financement, etc.

Mais comme l’a souligné en substance à plusieurs reprises Walid Keskes (head of project AHK – FIESP), l’important dans ce projet ce n’est pas de calquer le système de formation professionnelle allemande mais de nous en inspirer afin de corriger les lacunes du nôtre et ainsi faire avancer les choses.

D’ailleurs, comme dira un autre expert allemand présent à cet atelier, “le métier a un fond doré”, comprendre par-là qu’il faut reconnaître où se trouve le problème et puis essayer d’apporter la ou les solutions qu’il faut.

Mais ce qui importe en fin de compte, c’est de faire en sorte qu’au sein des entreprises, tous secteurs confondus, que toutes les conditions soient réunies pour le bien-être et des employés et de l’entreprise.