Un nouveau programme d’assistance technique de 5,5 millions de dollars destiné à améliorer la sécurité alimentaire dans plusieurs pays du sud et de l’est de la Méditerranée, dont la Tunisie, a été lancé le 19 décembre 2022 par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les chefs des deux institutions ont lancé ce nouveau programme en Egypte, en Jordanie, au Liban, au Maroc, en Tunisie, en Cisjordanie et à Gaza, pour célébrer “25 ans d’efforts conjoints vers plus de systèmes agroalimentaires durables”.
L’initiative conjointe, qui sera lancée en janvier 2023, est une réponse à la crise des marchés céréaliers, qui a rendu la sécurité alimentaire mondiale plus précaire. Elle aidera les gouvernements à revoir certaines de leurs politiques agroalimentaires, par exemple en améliorant la résilience à long terme de la chaîne de valeur des céréales, précisent la BERD et la FAO.
Elle vise à soutenir les investissements publics et privés dans la modernisation des systèmes nationaux d’importation de céréales, à travers le développement d’un approvisionnement plus efficace et d’une meilleure infrastructure de stockage.
Enfin, elle aidera les pays à réévaluer leur propre potentiel de production alimentaire, en tenant compte des contraintes climatiques et environnementales et en maximisant la valeur de la production locale, notamment par la diversification des échanges.
Le nouveau programme d’assistance technique complète le financement individuel de la BERD pour ces pays. La Tunisie, par exemple, a déjà reçu un prêt de 150,5 millions de dollars pour acheter des céréales, dans un contexte de crise des marchés mondiaux.
Pour le directeur général de la FAO, QU Dongyu, “la transformation des systèmes agroalimentaires nécessite une gamme de solutions techniques, des politiques habilitantes et des investissements. En collaboration avec la BERD et d’autres partenaires, la FAO aide les membres à progresser simultanément sur ces trois fronts”.
De son côté, le président de la BERD, Renaud-Basso, a déclaré “renforcer la sécurité alimentaire est l’une des priorités de la BERD et, avec la FAO, nous sommes en mesure de mettre notre expertise conjointe en matière de financement et de solutions techniques au profit des régions où nous opérons tous les deux. Le nouveau programme d’assistance technique au sud et à l’est de la Méditerranée en est le dernier exemple”.
Pour rappel, la FAO et la BERD ont commencé à coopérer en 1997, ce qui a ouvert la voie à 200 projets conjoints d’assistance technique d’une valeur de 60 millions de dollars.
Les efforts conjoints se sont concentrés sur le soutien au développement de chaînes de valeur agroalimentaires durables en Europe orientale et centrale, en Asie centrale et dans le sud et l’est de la Méditerranée, en combinant les compétences techniques et de facilitation des politiques de la FAO avec la capacité d’investissement et l’expertise de la BERD.