Cent ans après, jour pour jour, le premier film tunisien “Zohra” d’Albert Samama Chikli projeté le 21 décembre 1922 a été présenté mercredi 21 décembre 2022, dans une version à l’ère du temps, numérisée et restaurée.
En présence d’un grand nombre d’hommes et de femmes de cinéma, du monde de la culture et de l’art et de cinéphiles de tous bords, des hommages ont été rendus notamment à la petite-fille de Samama, Jaouida Chikli.
Le coup d’envoi de la célébration du centenaire du cinéma tunisien qui se poursuivra jusqu’au 21 décembre 2023, a été donné depuis la Cité de la culture Chedli Klibi par la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Germazi, en présence notamment de la maire de la ville de Tunis, Souad Abderrahim.
Pour cet événement, une oeuvre en mosaïque dressant le portrait du pionnier du cinéma tunisien Albert Samama Chikli, réalisée par Kamel Chikhaoui, a été inaugurée.
L’ouverture de cette manifestation qui se poursuit jusqu’au 30 décembre courant à la Cité de la culture, a été marquée également par l’inauguration d’une exposition de photos, d’affiches et d’appareils photos anciens, réalisée par l’Association tunisienne de l’aviation et l’Association Sud-Patrimoine, avant de poursuivre avec un spectacle dirigé par le pianiste, compositeur et arrangeur de renom, Oussama Mhidi où l’assistance a été emportée par des extraits de musique de films tunisiens qui ont connu un succès à l’échelle nationale et internationale.
Dans son allocution, la ministre a mentionné que cette célébration est non seulement une occasion pour mettre en avant l’histoire du cinéma tunisien et les parcours variés de tous ceux et celles qui l’ont façonné depuis le film mut et le noir et blanc jusqu’à aujourd’hui mais aussi pour réfléchir à la mise en place d’une stratégie efficiente à même de restructurer comme il se doit le secteur cinématographique.
Elle a dans ce contexte annoncé la création d’une commission consultative mixte qui réunit tous les professionnels du secteur et le ministère chargée de mettre en place une stratégie claire mettant l’accent sur la nécessité d’associer tous les acteurs dans ce domaine.
La célébration de ce centenaire qui aura lieu tout au long de l’année et dans toutes les régions du pays a-t-elle relevé est une occasion pour mesurer l’évolution du cinéma tunisien qui a connu une multitude d’expériences portés par des noms qui ont percé aussi bien dans la réalisation, la production, l’écriture, le tournage, le montage, le jeu d’acteur etc.
Grâce à la richesse de ses sites et ses paysages naturels pittoresques, la Tunisie a été un plateau de tournage prisé par les grands vétérans de l’image d’où l’importance a-t-elle précisé de tirer profit de cet atout pour redynamiser l’industrie cinématographique afin d’en faire un véritable atout de développement économique.