Les arrêtés relatifs à la réglementation thermique des bâtiments du secteur tertiaire, dont essentiellement les hôtels et les établissements de santé, sont actuellement en phase d’élaboration. C’est ce qu’a fait savoir le sous-directeur de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), Souhail Ksouri.
Intervenant lors d’un webinaire sur la “Gestion de l’énergie : outil de réduction de la facture énergétique des bâtiments”, organisé jeudi 22 décembre 2022 par l’ANME, Ksouri a rappelé que la réglementation thermique actuelle concerne les bâtiments à usage bureautique et ceux à usage résidentiel.
Au cours de son intervention, il a mis l’accent sur la révision de la certification énergétique des équipements électroménagers qui concerne actuellement les réfrigérateurs, les climatiseurs et les lave-linges, et ce pour soumettre les fours et lampes à cette certification.
Les quatre piliers de la maîtrise de l’énergie dans le secteur du bâtiment
Il a rappelé dans ce cadre que la politique nationale de maîtrise de l’énergie repose sur des programmes institutionnels (audit, réglementation et certification), nationaux (rénovation énergétique de 6 000 mosquées et transition de l’éclairage public et la promotion du LED) et innovants.
Ksouri a fait remarquer que la maîtrise de l’énergie au niveau du secteur du bâtiment, qui est devenu le premier consommateur d’énergie finale avec 36% de part de consommation, repose sur quatre piliers : l’efficacité énergétique passive (enveloppe thermique) ; l’efficacité énergétique active (matériel économe) ; les sources d’énergies renouvelables ; et le comportement des utilisateurs.
Il a fait savoir dans ce cadre que la gestion énergétique est l’une des solutions prioritaires pour l’évaluation de la performance énergétique des bâtiments. Elle permet un diagnostic en temps réel, le développement des indicateurs énergétiques et le suivi et la supervision et le pilotage, a-t-il expliqué.
Il a également souligné que l’audit énergétique du bâtiment permet d’analyser les causes des dérives de consommation d’énergie dans le bâtiment, d’identifier les potentiels d’économie d’énergie et de proposer un plan d’action pour la réduction de la consommation d’énergie et l’amélioration de la performance énergétique.
En outre, il rappellera que la Tunisie s’est engagée à réduire l’intensité carbone de 45% en 2030 par rapport au niveau de 2010, ajoutant que 75% de cet engagement sera généré par le programme de transition énergétique.
Plus qu’un système de comptage
De son côté, Mohamed Sayeh, expert auditeur énergétique, a indiqué que le taux des énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment demeure faible (2 à 3%). Il assure que la gestion énergétique est l’une des solutions prioritaires pour l’évaluation de la performance énergétique des bâtiments.
Il a fait savoir dans ce sens que le système de gestion d’énergie dans les bâtiments repose entre autres sur le comptage et la mesure qui permettent un bilan énergétique et garantissent le suivi dans le temps de la performance énergétique.
Il ne suffit pas de mettre en place un système de comptage mais il faut également instaurer une solution complète permettant à son utilisateur d’agir à temps et d’engager les actions nécessaires, a-t-il soutenu.
L’expert cite à titre d’exemple le système d’acquisition et de traitement des données pour traduire les informations collectées en indicateurs de performance, l’interface gestion permettant aux logiciels de récupérer les informations liées à la consommation et à la bonne marche des appareils, outre l’analyse et le suivi.