La 2e phase du projet “Accélérer le progrès vers l’autonomisation économique des femmes en milieu rural en Tunisie”, ciblant 3000 personnes, a démarré mercredi 11 janvier 2023 à Tunis.
Ce projet sera mis en œuvre sur cinq ans et financé à hauteur de 5 millions de dollars, par la Norvège et la Suède. Il est piloté par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM), l’ONU Femme et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
Il implique des départements ministériels clés à savoir le ministère de l’Agriculture, le ministère des Affaires sociales et celui de la Famille.
Le coordinateur de la FAO, Philippe Ankers, a précisé, lors de l’atelier de lancement, que ce projet cible 3 000 bénéficiaires en Tunisie, plus précisément, 2 220 femmes et 780 hommes. Il vise à appuyer l’autonomisation des femmes rurales, en garantissant leurs moyens de subsistance, leurs droits et l’amélioration de leur résilience aux chocs.
“Il va permettre de fournir une assistance institutionnelle, technique et matérielle pour appuyer le renforcement de cette autonomisation économique des femmes en milieu rural. Le projet contribuera à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des femmes et de leurs familles, à garantir leur autonomie économique et à favoriser une participation égale au sein des organisations professionnelles et de la communauté. Enfin, ce projet qui porte la dimension genre, renforcera les cadres juridiques et les politiques sensibles au genre de la Tunisie “.
Selon le ministère de l’Agriculture, le pourcentage des femmes en milieu rural est de 32,4%.
Elles constituent des acteurs de développement incontournables et jouent un rôle stratégique dans la sécurité alimentaire nationale. Présentes et actives tout au long de la chaine de production agricole, elles sont considérées comme des ressources humaines capables d’occuper des rôles importants dans le développement du pays.
Néanmoins, “nous constatons que les femmes doivent encore faire face à de nombreuses restrictions et obstacles qui les empêchent de devenir des protagonistes économiques aussi compétitives que les hommes, capables d’offrir à leur famille et à elles-mêmes une vie meilleure et contribuer pleinement à la croissance de leurs communautés et de leur pays… Ce projet conjoint vient répondre à cet impératif et envisage d’accélérer le progrès vers une autonomisation des femmes”, a-t-il ajouté.
De son côté, le coordinateur-résident du système des Nations unies en Tunisie, Arnauld Peral, a souligné l’adéquation de ce projet avec la politique de l’”Agenda 2030″. Il s’agit de ne laisser personne de côté: ” Leave No One Behind “.