Selon les projections du budget de l’Etat pour 2923, la redevance perçue par la Tunisie sur le passage sur son territoire du gaz naturel algérien vers l’Italie va rapporter 1,884 milliard de dinars.
Le document du budget de l’Etat informe que ce montant a été calculé sur la base d’un prix du baril de l’ordre de 89 dollars.
Pour mémoire, en dépit de cette augmentation, qui paraît a priori significative, celle-ci a été constamment critiquée en raison de sa modicité.
Pour citer les chiffres les plus récents, cette redevance a rapporté en 2020 à la Tunisie seulement 322 millions de dinars (MDT), 582 MDT en 2021, et pour 2022, on s’attend à ce qu’elle atteigne 1,537 milliard de dinars.
Cette redevance, révisée à la hausse en 2019, assure toutefois 65% des besoins de consommation de la Tunisie en gaz naturel.
A rappeler que le 16 mai 2019, la Sociétés nationales algérienne pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des Hydrocarbures (Sonatrach) et la Société italienne des hydrocarbures “Eni“ (Ente Nazionale Idrocarburi) ont renouvelé le contrat de vente/achat de gaz naturel à long terme destiné au marché italien.
Elles se sont engagées à le prolonger jusqu’en 2027, soit 10 ans de plus avec une option de deux années supplémentaires jusqu’en 2029. Avec la crise ukrainienne, il est probable qu’elles vont encore le proroger.
Le transport du gaz est assuré, depuis 1983, par le gazoduc Enrico Mattei ou Transmed qui traverse la Tunisie sur une distance de 400 km, de la frontière algérienne au village côtier d’El Haouaria (Cap bon) en Tunis en contrepartie d’une redevance de 5,25% sur le gaz transporté. Cette redevance est fournie à la Tunisie soit en quantités de gaz, soit en dollars.