La croissance du PIB de la Tunisie devrait atteindre 2,2% en 2023 et 2,6% en 2024, alors que l’inflation devrait se situer en moyenne à 8% pour la période 2023-2024, selon la première édition du nouveau rapport intitulé “Performance et perspectives macroéconomiques de l’Afrique” publié jeudi 19 janvier 2023 par la Banque africaine de développement (BAD).
S’agissant de la croissance des pays de la région de l’Afrique du Nord, elle devrait se stabiliser à 4,3% en 2023, soutenue par la forte reprise attendue en Libye et au Maroc, ce qui pourrait contrebalancer le ralentissement prévu en Algérie, révèle le même rapport qui analyse les perspectives des principaux indicateurs macroéconomiques des pays africains.
Les estimations de la croissance en Afrique du Nord ont montré un recul de 1,1 point de pourcentage, passant de 5,4% en 2021 à 4,3% en 2022. Cette baisse, estiment les auteurs du rapport, est expliquée principalement par la forte contraction en Libye et les effets de la sécheresse au Maroc.
Toutefois, les économies de la région restent soumises à d’importants vents contraires, notamment, dus à la fluidité de la situation politique en Libye et les chocs climatiques qui pourraient avoir un impact sur la croissance en 2024, comme le montre la baisse prévue de 3,4% du PIB réel des pays de la région de l’Afrique du nord.
Toujours selon le rapport de la BAD, la croissance de l’Egypte a presque doublé, passant de 3,3% en 2021 à 6,1% en 2022, grâce à l’expansion des investissements dans les infrastructures, à la hausse de la production de gaz et à l’augmentation du trafic maritime sur le Canal de Suez.
De même, la croissance de la Mauritanie a plus que doublé, passant de 2,4% en 2021 à 5,3% en 2022, grâce à un rebond de la consommation des ménages, une augmentation de la production de minerai de fer et d’or, et à de nouveaux investissements dans le gaz naturel et les énergies renouvelables.
Le rapport souligne, également que les pays d’Afrique du Nord exportateurs de pétrole et de gaz tels que l’Algérie et la Libye, devraient t devenir des sources alternatives pour les besoins en pétrole et en gaz de l’Union européenne (UE), si les plans de celle-ci visant à se diversifier pour ne plus dépendre des importations en provenance de Russie se concrétisent.