L’Italie est devenue le premier partenaire commercial de la Tunisie en volume d’échanges commerciaux, en 2022, passant devant la France, selon une note publiée vendredi 20 janvier 2023 par l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE), intitulée “Derrière les chiffres”.
En effet, l’Italie était devenue le premier fournisseur de la Tunisie devant la France, en 2017, et c’est ensuite, la Chine qui passe devant la France en 2022 et devient le deuxième fournisseur du pays, indique l’OTE.
La France demeure cependant le premier marché d’exportation de la Tunisie
Selon l’OTE, ces changements à la tête du classement des partenaires commerciaux de la Tunisie cachent des “changements plus profonds”, expliquant que le volume des échanges avec les quatre premiers partenaires commerciaux de la Tunisie (Italie, France, Allemagne et Chine) a augmenté en 2022, mais sans dépasser les 30%.
Si on compare les indicateurs de 2021 avec ceux de 2022, le volume des échanges a plus que doublé avec l’Algérie (107%) et les Emirats Arabes Unis (107%), et a augmenté d’environ 50 % ou plus avec le Royaume-Uni (48%), le Brésil (49%), la Turquie (49%), la Libye (50%), l’Inde (56%), l’Arabie Saoudite (57%) et la Russie (84%). Cela montre une diversification active des partenaires commerciaux avec le retour en force de partenaires historiques tels que la Libye et le Royaume-Uni.
Avec un taux de couverture des importations par les exportations de 437 % en 2022, la Libye est de loin le partenaire le plus avantageux pour la Tunisie, suivie du Maroc (222%) et du Royaume-Uni (209%).
Les Pays-Bas, l’Allemagne et la France sont également des pays avec des taux de couverture supérieurs à 100 %.
D’un autre côté, la Tunisie n’exportant presque rien vers la Chine et la Russie, elle se retrouve avec des taux de couverture extrêmement bas de 2 % avec ces deux pays.
Alors que les exportations vers l’Algérie et la Turquie ont augmenté respectivement de 54% et 50%, elles ont baissé respectivement de 36% et 10% avec la Chine et la Russie, indique l’OTE, soulignant la nécessité de mettre en place une stratégie d’exportation vers ces deux marchés.